Auteur/autrice : Cécile Arènes

Accès aux BU franciliennes

La première condition est de rendre cet ensemble plus visible et accessible à l’ensemble de la communauté universitaire francilienne. Notamment, il est éminemment souhaitable que les universités parisiennes établissent en commun des règles d’accès aux bibliothèques gérées par les services communs de la documentation, aux BIU ainsi qu’à leurs importantes bibliothèques spécialisées. Ces règles d’accès seraient valablement fondées sur deux principes complémentaires :
– l’accès de toute la communauté universitaire parisienne à l’ensemble des bibliothèques ;
– un accès prioritaire à certaines de ces bibliothèques, compte tenu des contraintes de locaux, en fonction de critères de niveau d’étude et de recherche ou de critères disciplinaires.

Rapport d’activité de l’IGB, 2014

(c’est moi qui souligne)

Un instrument de lutte contre le plagiat

Le second argument correspond au risque de plagiat, pratique bien réelle dans le monde universitaire, loin d’être l’apanage des étudiants. En réalité, la mise en ligne me semble être un instrument de lutte contre le plagiat bien plus efficace qu’un dépôt dans une seule bibliothèque universitaire. D’abord, référencée en ligne, une thèse est mieux connue ; ensuite, les logiciels anti-plagiat – de plus en plus utilisés par les universités – moissonnent les dépôts d’archives ouvertes.

J’étais attablée en salle de travail à la bibliothèque

J’étais attablée en salle de travail à la bibliothèque, toute entière dans ma lecture, bien contenue dans le rond éclairé de ma lampe et dans le silence entretenu, dans ma bulle comme on dit. Il a eu ce geste d’ombre sur moi, il a fait ce que je déteste, ce que je n’ai jamais laissé personne faire avant lui, lire par-dessus mon épaule. Je ne sais pas pourquoi, cette fois, ça ne m’a pas gênée. Je ne l’ai pas regardé. Passé un tout petit temps d’arrêt et de surprise, j’ai recommencé à lire, et lui de même, derrière moi, debout, après avoir eu cette délicatesse de s’écarter juste de quoi me redonner suffisamment de lumière et sans jamais salir le silence, ce silence de bibliothèque fait de petits bruits de papier, de chaises à peine poussées et de pas chuchotants. Ses mains se sont posées de part et d’autres des miennes, qui tenaient le livre, ses bras tendus ont fait comme des barrières de protection pour mon espace, cet espace de lecture jalousement épousé, notre espace désormais. Et nous avions sans voir nos yeux les mêmes regards, les mêmes pauses. Même arrêt des virgules, mêmes fins de phrases. Je sentais en tournant la page qu’il était arrivé en bas d’elle. Nous lisions au même rythme, et depuis nous avons veillé à garder ce rythme, même quand ça ne va plus trop entre nous. Nous lisons toujours ensemble, et si nous nous manquons de quelques lignes, nous nous attendons.

Nouons-nous | Emmanuelle Pagano