Tous fout le camp, mes bonnes gens !

Buter dans la même journée sur deeux articles qui prédisent la belle mort de nos établissements ne laisse pas de m’inquiéter. Qu’on se transforme, bien sûr, de là à ce qu’on expire…

Le premier article, « La fin des bibliothèques » provient de la Lettre de l’académie des Beaux-Arts (n° 51, hiver 2007). L’auteur, Gilles Wolkowitsch, y livre une vision prospective et développe notamment trois points qui m’interpellent :

  • destruction des fonds en mauvais état dès lors qu’ils se trouvent accessibles sur un autre vecteur,
  • versement aux archives des manuscrits et documents originaux,
  • création de musées de livres anciens pour conserver et exposer les autres fonds, le prêt n’ayant plus lieu d’être avec l’accès des documents en ligne. On pourra conserver pour ces établissements l’appellation de « bibliothèques ».
Le second article (merci LN), de Régis Debray, vient de paraître dans le Monde de ce soir. Il s’agit là de « Dépoussiérer les livres » et les « propositions » vont dans le même sens que ci-dessus, humour en prime.

Update : Régis Debray est revenu, pour Livres hebdo, sur ce texte. Un petit extrait :

Livres hebdo : Quelle était votre intention, en publiant ce texte ?
Régis Debray : Désamorcer, par l’ironie, certaines velléités ambiantes, assez dangereuses, à la fois populistes et capitalistes.

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