« Les gens vivent dans des espaces de plus en plus petits, de sorte que la bibliothèque devient le lieu pour s’échapper de la socialisation, de la solitude, le lieu où reprendre son souffle. C’est le dernier espace dans la société qui est gratuit. Même pour les sans-abri. Il y a un sens de la démocratie, c’est un espace commun que nous partageons tous ».
Auteur/autrice : Cécile Arènes (Page 8 of 42)
En revanche, ce qui me préoccupe chez Internet Archive, comme d’ailleurs Google Books, c’est l’indigence des métadonnées, très mal ou pas du tout renseignées, qui rendent impossible la recherche par date de publication, notamment (sans parler des éditeurs) et aléatoire celle par titre ou par auteur. On voit là ce qu’on perd quand on n’a pas de bibliothécaire (alors même que nous avions longtemps critiqué les défauts de Gallica…) !
J’en étais là de ces réflexions lorsqu’à point nommé j’ai lu ce billet, puis ce tweet. La question qui me taraude est la suivante : comment parvenir à être apte à faire des recherches bibliographiques poussées (1) et à les mettre en forme, qu’il s’agisse d’une réponse pour un SRV ou d’un billet thématique pour un carnet, quand l’essentiel de son travail consiste précisément à commander, facturer, décrire en unimarc ?
Il m’arrive, les jours chagrin, de me dire que les études que j’ai faites n’ont finalement été qu’une perte de temps en regard des tâches que je dois accomplir aujourd’hui. Pourquoi ? Il y a peu, je lisais ce petit mot, « déictique », au détour d’un article. Je me suis rendue compte que ce petit substantif indispensable pour l’analyse littéraire, à force de ne plus en avoir besoin, j’avais oublié jusqu’à son existence.
Ce billet porte sur la recherche d’information et la rédaction mais je pourrais écrire son pendant sur mon impéritie technique, incapable que je suis d’installer, par exemple, ceci. En un mot, comment entretenir ses compétences, les améliorer même, face aux tâches itératives du quotidien ?
(1) La question des recherches bibliographiques mériterait un billet à elle seule : on oublie vite le fonctionnement, voire l’existence des bases de données qu’on est peu amené à consulter. Imaginer pourtant qu’on peut les utiliser toutes relève de l’idéalisme. Comment dans ce cas avoir une connaissance correcte de chacune ?
– et, last but not least, une machine à
Le domaine public est un moteur essentiel pour la création, car bien souvent, on créée en s’appuyant sur ce qui existe déjà : Bach empruntait des airs populaires traditionnels pour composer ses morceaux ; que serait Picasso sans Titien, Vélasquez ou Ingres ? Led Zeppelin a révolutionné le rock en réinterprétant des standards du blues, etc.
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| Photo : Zigazou76. CC: BY. Flickr. |
Et la guerre, alors ? « L’art de la guerre » de Sun Tzu, que je n’ai pas lu bien qu’on me l’ait conseillé précisément pour ce concours… Il y aurait aussi les grandes batailles qui émaillent les rues et les places mais dont je me rappelle trop peu de choses pour qu’elles constituent des arguments dans une dissertation.
Pour la musique, parce que j’ai un peu passé l’âge de chanter sur le blog, c’est par là.

