Quiconque aurait avancé une telle hypothèse eût été instamment traité de snob… Mais puisqu’il le dit lui-même : « Je suis l’équivalent littéraire d’un Big Mac avec une portion de frites. » Stephen King (supplément télé du Monde de dimanche 17 septembre)
« La tentation devient forte de vouloir orienter la rentabilité des maisons sur le court terme, de mettre l’accent sur les tendances du marché au détriment des ouvrages de fond, dont les circuits sont plus lents », regrette Olivier Bétourné, l’ancien numéro deux de Fayard, qui vient de rejoindre Albin Michel. (supplément littéraire du Monde du 15 septembre)
Dans le Magazine littéraire de ce mois-ci, une critique de Les Brumes du passé, de Leonardo Padura. Roman policier où l’inspecteur bibliophile « écume les bibliothèques privées de La Havane en comptant sur la crise économique pour convaincre leurs propriétaires d’échanger leurs beaux livres contre quelques milliers de pesos ». Evidemment un crime aura lieu dans une desdites bibliothèques pour corser le tout. Je vais l’acheter !
La citation de King a été prononcée il y a bien des années et il s’agissait bien évidemment d’auto-dérision, quoique fort mal vue : qualifier les 30 ans de labeur du chef-d’oeuvre « La Tour Sombre » de Big Mac donne une appréciation curieuse de la notion de fast-food. Blague à part, il faut probablement y voir la réaction d’un auteur las de recevoir des remorques de critiques venant, pour bon nombre, de gens n’ayant pas regardé au-delà de ses deux premiers romans.