Acquérir

Avec l’été qui arrive, un peu de temps pour bloguer ! J’ai l’impression d’avoir complètement rouillé et de ne pas avoir de choses passionnantes à raconter, alors je m’en tiendrai aux fondamentaux.

J’aurais bien envie de commencer en disant qu’acquérir n’est pas seulement bipper Livres hebdo, comme j’ai pu parfois le lire 🙁 Pour ma part, je n’ai jamais dépouillé Livres hebdo, je l’avoue… 
Plus sérieusement, acquérir est une activité qui prend du temps – je ne vous apprends rien, et dont les différentes tâches peuvent toujours être affinées. Une précision, je suis acquéreur en langue et littératures anglophones.
Rien de nouveau sous le soleil dans ce billet pour les collègues expérimentés. Toutefois, comme il y a encore trop de fonds que l’on récupère sans avoir aucune idée des procédures de son prédécesseur, je me dis que ces quelques remarques formelles serviront peut-être aux nouveaux collègues.
 
LES ACTIVITÉS RÉGULIÈRES
Tâches de fonds :
– alertes Electre sur les indices Dewey nous concernant (alerte hebdomadaire par mail),
– alertes thématiques Appel du livre sur ces mêmes indices pour ne rien laisser passer (alertes par mail très fréquentes)*,
– quand ils ne figurent pas dans Electre, alertes d’éditeurs (Cambridge university press par exemple. Mails mensuels),
– en s’appuyant sur la fiche domaine du PDC, veille sur certaines collections et éditeurs incontournables (j’acquiers en anglais, près de 3/4 de mes acquisitions ne proviennent pas d’Electre)*,
– dépouillement de périodiques généralistes et spécialisées*,
– veille sur une sélection de sites spécialisés (CADIST de la discipline, sociétés savantes, UFR, carnets de chercheurs, …)*,
– veille sur une sélection de sites de libraires (certains publient des bibliographies thématiques)*,
au millénaire précédent, je dépouillais Livres du mois,
– deux heures par semaine (quand j’y arrive…), désherbage.
Tâches ponctuelles :
– de temps à autre, faire du rétrospectif sur une partie de la collection : récemment, balayage des œuvres en éditions bilingues à destination des usagers débutants, par exemple,
– un auteur est réédité, au programme, au concours, à la mode (centenaire de sa naissance), … : rétrospection sur l’œuvre et les études critiques.
Tâche automnale :
– dépouillement des plaquettes de cours (c’est la tarte à la crème de ce billet !).
* Et le petit astérisque alors ?
Pour toutes les tâches qui ont des périodicités assez lâches et que je suis très susceptible d’oublier (périodiques irréguliers, sites avec mises à jour assez rares), j’utilise Remember the milk. Pour chacune d’elles, j’ai entré une périodicité, une catégorie et parfois un lien lorsqu’il s’agit de sites. Remember the milk m’envoie dès que c’est nécessaire un mail de rappel pour la tâche à accomplir. C’est une aide précieuse pour s’organiser car je vous l’avoue, je ne me réveille pas le matin en pensant « diantre ! mais c’est aujourd’hui que doit paraître ce génial semestriel ! »
SE SIMPLIFIER LA VIE
J’ai fait des essais avec LibX, pas encore tout à fait concluants, et je vous laisse découvrir ce petit outil bien pratique chez Lully et Aka Reup, que j’en profite d’ailleurs pour remercier pour ces billets précieux ! Disons qu’il installe une barre d’outils qui cherche directement dans l’OPAC, ce qui est fort pratique quand on a un site d’éditeur sous les yeux.
Je me sers aussi de plus en plus souvent de Sudoc + (merci @bibliogum de me l’avoir signalé) qui me permet de voir si l’ouvrage est chez nous mais surtout qui a l’avantage de montrer quels sont les autres établissements qui le possèdent. C’est souvent important pour faire un choix.

EN AVAL

Quand c’est possible, j’archive les références sélectionnées dans des paniers Electre <update>Electre est sur abonnement par contre</update>, organisés par thématiques (langues, corpus, critiques). Au moment de faire une commande, je crée un nouveau panier (au nom du numéro de la commande) et j’ y déplace une sélection équilibrée des paniers thématiques.

Pour le reste, j’ai une seule liste sur Global books in print où je ne peux malheureusement pas constituer de paniers exportables. Dans ce cas, il faut patiemment convertir tous les prix en euros et saisir les notices manuellement dans notre SIGB. C’est fastidieux mais je ne désespère pas qu’un jour un collègue geek trouve une solution !

Le but de ces procédures est de parvenir à des commandes régulières. Pour cela, j’ai un échéancier sous excel pour échelonner les commandes sur l’année, pour contrôler le budget engagé, la proportion titres/volumes achetés et les dépenses chez chaque fournisseur. C’est basique mais ce tableau de bord, dont je ne pourrais plus me passer, me suffit.

(Les sommes et numéros de commandes ci-dessus sont fictifs).

POUR CONCLURE

Limites
Il me reste l’impression, bien que je connaisse mieux le fonds après deux ans, que ces procédures restent encore trop superficielles. Même en dépouillant les sites d’éditeurs, on est loin parfois de se douter du contenu d’un document, ce qui est assez frustrant.

Les alertes
C’est sur elles que reposent de plus en plus mes procédures de sélection pour les acquisitions. Elles m’obligent à la régularité et permettent d’équilibrer les commandes. J’ai passé du temps à configurer Remember the milk pour que la répartition des tâches soit équilibrée mais c’est un vrai gain de temps maintenant.

Vos témoignages seront les bienvenus pour améliorer ces procédures !

4 Commentaires

  1. Je ne connaissais pas le site d' »appel du livre ». Est-ce qu’il y a parfois des choses absentes d’Electre? ce n’est pas de la perte de temps?
    J’ai essayé de faire pareil avec les alertes Vigilibris de Decitre en plus des alertes Electre, mais ça devient vite chronophage pour pas grand chose…

    Mathieu-27.7

  2. Disons que les alertes ne prennent pas en compte les mêmes choses. Je trouve toujours des choses grâce à l’alerte Appel qui étaient passées à travers les mailles de mes alertes Electre.
    Cela dit, j’affine en permanence et je vais peut-être trouver que c’est redondant aussi à moment donné. Je referai un billet 😉

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