Auteur/autrice : Cécile Arènes (Page 27 of 42)
Veille liberlibri from liberlibri on Vimeo.
Les outils cités, par ordre d’apparition à l’écran :
– CamStudio pour réaliser des tutoriels comme celui-ci (via Bruit et chuchotements),
– Netvibes, l’indispensable portail personnalisable,
– Bibzen, le moteur de recherche de la biblioblogosphère francophone (créé par pk),
– del.icio.us pour avoir ses signets toujours disponibles et l’application pour firefox del.icio.us bookmarks (via Nicomo il y a longtemps). On peut classer ses signets en leur attribuant des mots-clés, souvent appelés tags,
– friendfeed, le fil de vos activités sur le net,
– les applications pour firefox, AdBlock Plus (via JF le Sec), Customize google (via Risu) et Zotero (via l’URFIST),
– twitter et l’application twitterfox (via Bibliobsession, mais on peut aussi utiliser twhirl, via Willy),
– firefox portable pour promener son navigateur dans sa clé USB (via l’un de mes deux informaticiens préférés :-)).
Apparemment, Jing est un outil bien plus avancé pour réaliser des tutoriels vidéos mais je ne l’ai pas encore testé.
Plusieurs précisions, enfin, j’ai accès par le biais de ces outils à bon nombre de mes comptes depuis mon lieu de travail. Cependant, sachez que je n’ai que peu de temps pour les ouvrir dans la journée et que l’essentiel de ma veille a lieu le soir, jusqu’à des heures tardives. Si vous avez regardé mes twits dans le film, il y a une discussion sur le fait de se planquer ou pas (!), il s’agit juste de savoir quelle utilisation on veut faire d’un outil nommé seesmic.
Autres blogueurs, n’oubliez pas de nous présenter votre méthode de veille. Merci 🙂
De mes années de vie dans le Pacifique, j’ai retenu deux choses que je souhaiterais pouvoir appliquer dans ma vie professionnelle.
En Mélanésie, l’individu n’existe pas. Tout se trouve organisé selon une structure communautaire et cette abstraction de soi donne lieu à un mode de vie différent du nôtre dont nous gagnerions, je le crois, à nous inspirer un peu dans le travail. Quoi de plus rageant, en effet, de s’entendre rétorquer dans un quelconque service public qu’on ne peut pas vous renseigner parce que la personne compétente ne se trouve point dans les locaux ? Amusez-vous à demander ce qu’il adviendra si ladite personne ne revient pas et vous mesurerez le désarroi de votre interlocuteur. Personnellement, je me répète fréquemment que je ne suis pas indispensable ; ce n’est pas une mise en retrait, simplement une manière de penser à un fonctionnement en équipe, d’aller contre un individualisme peu productif.
Ce qui ponctue également le rythme de vie océanien, ce sont les cyclones. D’eux aussi nous avons beaucoup à apprendre. Ils empêchent toute véritable projection dans la durée car leurs passages destructeurs mettent à plat ce que l’on a échafaudé pendant de longs mois. De là, finalement, dans le Pacifique, une moindre hostilité au changement. Dans la vie professionnelle non plus, nous ne sommes pas à l’abri de cyclones. Qu’importe, après leur passage, le soleil brille de nouveau ; tout est à refaire, certes, mais en mieux.
A ces deux principes que je fais miens, je voudrais évoquer également l’aspiration que j’ai à être un passeur. Cette notion a été superbement expliquée dans un billet des Petites cases, et remarquablement complétée par Manue en commentaire.
Transmettre, mettre à portée, veiller, être, en somme, une vigie. Voilà pour la théorie. Au quotidien, je rêverais d’avoir la tempérance que j’affecte sur ce blog…
A partir du mois d’août et cela jusqu’à fin septembre, les billets seront en auto-publication, inutile donc de chercher à me contacter pendant cette période.
A moins que je succombe et que j’achète une clé 3G+… ce qui est présentement à l’étude ! Avoir sa clé 3G et bloguer ou ne pas avoir de clé et reprendre une vie normale, là est la question.
- « La bibliothèque à l’heure du web 2.0 » : une journée d’étude qui a eu lieu le 22 mai 2008. Nombreux slides intéressants. Et cette citation, pêchée dans la présentation de Véronique Delannay. Tout est dit :
La bibliothèque 2.0 n’est pas fondée uniquement sur des technologies innovantes , elle n’offre rien de radicalement novateur dans la démarche, mais elle permet d’améliorer, approfondir et diversifier les moyens à mettre en oeuvre pour remplir les missions de la bibliothèque et ainsi valoriser
celle-ci (et les compétences des bibliothécaires …).
- une présentation rapide de la première université hispano-américaine sur SecondLife. Cela fait longtemps que je ne suis pas retournée là-bas mais j’irai dès que possible,
- le portail de l’université Carlos III de Madrid que je trouve vraiment très bien fait : présentation aérée, très simple et très clair. Le menu est divisé en trois catégories : sur la bibliothèque (les infos pratiques), trouver l’information (catalogues, etc.) et apprendre à utiliser la bibliothèque (nombreux tutoriels). Le must, sur la page d’accueil, un tutoriel de trois minutes qui donne les bases à l’usager en herbe. Se conclut par « Estamos aqui para ayudarte. » Qui dit mieux ?
- Faut-il légiférer sur les blogs et leurs auteurs ? Question que se pose le parlement européen. A ma connaissance, le vote n’a pas encore eu lieu. A suivre, donc…
- La communication du Maire de Paris sur l’innovation, la recherche et l’enseignement supérieur : long texte où les bibliothèques ne sont pas oubliées,
-
Un projet de bibliothèques numériques agricoles en Tunisie, comme quoi le mot « bibliothèque » devient de plus en plus synonyme de mutualisation des ressources et de partage,
- Ailleurs dans le monde, des projets et des attentes aussi,
- Les portails des ne sont pas neutres, un billet de l’excellent BBSI 2.0, découvert très récemment grâce à quelqu’un de la BBS mais ma mémoire me fait défaut 🙁
- Et le meilleur pour la fin, Bertrand Calenge a ouvert un blog ! (via Hubert Guillaud sur twitter)
Voilà, il ne me reste plus qu’à vous souhaiter de bonnes vacances !
Cela fait une éternité blogosphérique (plus d’un mois) que Marlène m’a tagguée et que je n’ai pas répondu, honte à moi. A ma décharge le fait d’être gênée de parler de mon poste actuel, sachant que beaucoup ignorent encore ma qualité de blogueuse. Je vais donc vous parler de mes journées de magasinier lorsque j’étais magasinier contractuelle dans une belle cité traversée par la Garonne. J’avais été recrutée à la suite d’un stage dans cet établissement effectué pendant ma mémorable année d’IUT. J’ai d’abord travaillé dans une BUFR avant de rejoindre la BU. Malheureusement, je suis incapable de me rappeler précisément le déroulement d’une journée, voici donc un résumé de mes activités de l’époque.
Commençons donc par la BUFR dont je garde un excellent souvenir. Les matinées débutaient par un rituel immuable qui consistait à réveiller les livres en douceur. Tandis que j’allumais les néons, ils s’étiraient les pages pour se préparer à l’assaut qui n’allait pas tarder à avoir lieu. Je branchais les ordinateurs et les photocopieurs, tout en vérifiant que rien de particulier n’avait été oublié la veille, tout cela sous le regard du premier lecteur piaffant pour pouvoir accéder à sa session internet ! Ensuite, il fallait ouvrir le magasin attenant à la salle et allumer sans se tromper d’interrupteurs, ce qui, vu leur nombre, n’était pas une mince affaire. En longeant les compactus pour ce faire, je faisais mes salutations aux vétérans, que l’on appelle communément documents patrimoniaux.
Retour en salle de lecture où, bien souvent, les étudiants attendaient déjà devant le bureau pour des prêts/retours. Je suis toujours admirative de ces gens qui arrivent pour l’ouverture des bibliothèques, chose que je n’ai jamais réussi à faire de ma vie ! Commençait alors le ballet de la douchette, « Bonjour, … carte…. ? » BIP ! « C’est jusqu’au …. » TUUUUT ! Vous avez du retard…. Si ! Je vous assure ! BIP ! Pendant ce temps, la salle se remplissait et devenait bruyante, au grand désespoir de la bibliothécaire à chignon que je peux être 😉
Quand plus personne ne stationnait devant la banque de prêt, il fallait vite en profiter pour redresser les rayonnages dévastés, ramasser les blessés tombés derrière la ligne de front et les disposer bien droit pour la prochaine salve d’emprunts. J’exagère un tantinet mais la métaphore a filé sur le clavier sans que je m’en aperçoive.
De nombreux documents se trouvant dans le magasin, il n’était pas rare d’être obligé de faire l’aller-retour pour les communiquer. Outre le fait que votre rédactrice ait failli écraser un de ses collègues dans les compactus (c’est un risque du métier que l’on ne prend pas assez en compte à mon sens ;-)), elle appréciait grandement le fait d’aller fréquemment dans les collections. Cela lui permit d’avoir une bonne connaissance du fonds assez rapidement. Le catalogue, si bien fait soit-il, ne donne souvent qu’un aperçu, par le prisme d’une requête. Toutefois, cette perception panoramique du fonds n’est possible que dans un établissement au nombre de documents limités, cela va de soi.
Lorsque venait le moment de ranger un plein chariot, j’étais ravie de me soustraire à la salle pour aller dans les livres, passer un moment avec eux et butiner… J’adore toujours autant aller en magasin et j’y passerai bien des heures si je le pouvais, non pas pour lire mais parce que je suis toujours autant émerveillée que de petits codes alpha-numériques contribuent à créer une véritable architecture.
L’après-midi, la monitrice étudiante prenait le relais à la banque de prêt. Une fois le courrier passé, je m’occupais du bulletinage et de la mise des périodiques sur les présentoirs. Et puis venaient les sessions catalogage ou rétroconversion parce que j’ai eu la chance d’avoir une responsable qui a pris le temps de me former à WiniBW. « che aut », « che mti » n’avaient donc plus de secrets pour moi.
J’ai beaucoup aimé cette bibliothèque à taille humaine où les contacts avec les usagers étaient très privilégiés. Nous avions le temps de d’aller avec eux sur les postes public pour leur expliquer le maniement des catalogues et les méthodes de la recherche documentaire en général. Nous avions des questions aussi fraîches que « en magasin ?! Mais je dois l’acheter alors ! »
La soir, quand approchait l’heure de fermer, il fallait clamer d’un voix de stentor que l’on allait arrêter le prêt puis, une fois, enregistré tous les emprunts des retardataires, recommencer le ballet du matin, à l’envers. Eteindre les postes, les néons et la cafetière des collègues, puis fermer le magasin et dire aux vétérans que l’on reviendrait demain, en leur recommandant d’être bien sages.
Malheureusement, les bonnes choses ont une fin et j’ai par la suite rejoint la BU. Dans cet établissement aussi, je me suis trouvée très bien. Toutefois, sa taille et le nombre d’usagers qui le fréquentaient faisaient que l’on ne pouvait pas consacrer à chacun que peu de temps. A la BU, quand on se trouvait au prêt/retour, on effectuait véritablement du travail à la chaîne et garder le sourire à cette cadence était parfois difficile, surtout à la fin de la plage de service public. Quand on était « à la comm », la balade en magasin prenait des allures de marathon. Il fallait cavaler dans les étages de la tour, bien souvent descendre des rayonnages situés près des cimes des thèses obèses. J’ai acquis de ces périples une certitude : je suis trop petite pour ce métier ! Quand on revenait à la banque de prêt pour communiquer ces documents, un nombre tout aussi conséquent de demandes attendait déjà. On donnait la fournée précédente et on repartait aussitôt.
A cette période-là, j’ai également travaillé au service du PEB (prêt entre bibliothèques). Le PEB est un microcosme au sein de la bibliothèque. Quand d’aventure on arrivait le premier dans le bureau, le collègue qui vous rejoignait s’écriait : « tu as fait sel rec nou ? » Dans le langage de WiniBW (Wini pour les intimes, WiniB pour les moins affectueux), cela signifie que l’on a interrogé le SU-PEB (système universitaire de prêt entre bibliothèques) pour vérifier si d’autres bibliothèques ont demandé un prêt de nos documents, ce qui ne manque jamais. La journée commençait par l’édition puis l’impression des formulaires qu’il fallait séparer en deux tas (celui concernant les documents à expédier et celui avec les demandes de photocopies) après quoi, muni de ces liasses, les magasiniers se disséminaient dans la bibliothèque pour aller chercher les documents. D’aucuns s’attelaient aux photocopies tandis que d’autres revenaient porter les livres au bureau pour leur traitement. Il fallait enregistrer les prêts dans le SIGB, faire les réponses dans le SU-PEB pour prévenir la bibliothèque demandeuse que sa requête avait été satisfaite et faire ainsi en sorte que la demande ne soit pas envoyée à d’autres établissements. Puis venaient le moment de remplir les bordereaux d’expédition avant de déposer les documents sur une table où quelqu’un les mettrait par la suite en paquets. L’après-midi, après le passage du courrier, nous nous attelions à défaire les colis acheminant nos propres demandes. Là encore, il fallait compulser force fichiers pour retrouver les formulaires adéquats et prévenir les lecteurs que leurs documents se trouvaient à leur disposition. Toute la journée, d’ailleurs, en parallèle à ses activités, nous répondions aux questions des lecteurs, récupérions leurs fiches de demandes, les recevions quand ils venaient retirer et payer leurs documents. Toujours dans l’après-midi, nous refaisions régulièrement « sel rec nou » pour réceptionner les nouvelles demandes et tenter de les expédier avant le départ du courrier.
Le PEB est un service en flux tendu dans lequel, lorsque l’organisation est parfaitement rodée (et elle l’était), il est fort intéressant de travailler. On y accomplit certes des tâches très techniques, assez répétitives, mais on peut aussi être amené à effectuer des enquêtes passionnantes à la recherche de documents ne se trouvant que dans quelques établissements étrangers.
Pendant ces quelques mois, j’ai appris que les magasiniers souffrent du dos et sont sujets aux tendinites, j’ai été rappelée à l’ordre quand je soulevais trop de poids, j’ai appris à manier un chariot comme personne, suis devenue le lucky-luke de la photocopie et j’ai passé beaucoup de temps dans les rayons. Je regrette parfois ce temps où j’étais proche des lecteurs et des collections. Pourtant, aujourd’hui, mon nouveau poste m’apporte beaucoup d’autres choses mais c’est une autre histoire, dont je reparlerai peut-être un jour.
Vous noterez également, fins lecteurs que vous êtes, que mes journées étaient très 1.0, elles le sont encore aujourd’hui. Je parvenais à faire de la veille à la BUFR quand je n’étais pas astreinte au prêt mais cela m’était presque impossible à la BU, à mon grand désespoir. Comme quoi ce que l’on porte n’est pas forcément ce que l’on vit. Dernière précision, enfin, je vous parle d’un curieux temps où je connaissais pas twitter, les initiés me comprendront 😉
Et pour les inquiets : j’ai aussi bu du thé, mangé des en-cas et découvert l’existence de tasses isothermes !
Comme ceci est une chaîne, je me dois de refiler le bébé ! Les nommés sont :
– Risu qui se trouve être en stage dans un endroit qui nous intrigue tous,
– Nicomo qui a un travail tout nouveau dont j’aimerais savoir un peu plus,
– Sophie quand elle sera rentrée de vacances !
Journée du 26/06/2008, auditorium du MNHN
Où l’auteur de ce blog revient d’une journée sur le web sémantique, essaie d’en rédiger le compte-rendu pour le publier céans avant de mesurer l’étendue de son ignorance informatique et de décider de vous conter une jolie histoire**.
Il était une fois un informaticien qui rencontra une bibliothécaire. Chignon ou pas, t-shirt tâché de pizza ou pas, l’histoire n’en dit mot. Ce que l’on sait, par contre, c’est que ces deux êtres que tout séparait à première vue, se découvrirent un point commun : les données. Elle se désolait des rires qui fusaient dès qu’elle parlait de $a et d’autres grossièretés marciennes, et rêvait de termes communs à toutes les données. Lui, déjà séduit par cette jeune femme, se dit qu’il inventerait par amour un langage qui satisfasse son besoin de normalisation et qu’il lui offrirait l’interopérabilité dont elle rêvait. Et des amours, desquelles nous parlons, naquirent des rejetons qui ne gazouillèrent pas « areuh, areuh » mais « uri, uri ». Le web sémantique était né.
Venons-en maintenant à un petit résumé de la journée (n’hésitez surtout pas à me corriger si je me mélange les balises ;-)). Je tiens à dire que j’ai été impressionnée par la limpidité des communications des intervenants. La néophyte que je suis est ressortie en ayant l’impression d’avoir tout compris ! Pour un vrai compte-rendu, cependant, je ne saurais que trop vous conseiller le travail de Cécile Touitou, de Tosca Consultants (co-organisateur de cette journée). Les slides devraient être mis en ligne, je les attends avec impatience et je ferai une mise à jour du billet dès que ce sera le cas.
Raphaël Troncy, chercheur au CWI (Center for Mathematics and Computer Science)
Ce chercheur a rappelé les origines et les évolutions du web : html, http, url puis xml, dtd…
xml : langage qui sépare les données de la présentation, le fond de la forme. Métalangage.
dtd : standardise les structures (balises autorisées, attributs et enchaînements).
Il a ensuite présenté les principales caractéristiques du web sémantique. Le web sémantique est un web de données, à savoir que chacune d’entre elles est dotée d’une URI (Uniform Ressource Identifier), une sorte de plaque d’immatriculation. Le langage utilisé est le RDF : Ressource Description Framework, c’est la première couche du web sémantique. Le RDFS (S pour schéma) permet de construire des triplets, sous la forme sujet/prédicat/objet, qui seront compréhensibles par la machine. Là, la littéraire a vu réapparaître ses bons vieux cours de grammaire et en était ravie 🙂 La machine va pouvoir donc pouvoir effectuer des requêtes composites. C’est SPARQL qui permet d’effectuer lesdites requêtes (pour faire geek, dites « requêter en SPARQL » ;-)).
On parle aussi de Linked Data pour le web sémantique : les données, une fois identifiées, peuvent être reliées entre elles, presque à l’infini. On s’achemine donc vers un graphe géant.
Pour résumer, si j’ai bien tout compris, le web sémantique fonctionne selon un modèle proche de notre FRBR. En réalité, les catalogueurs sont de grands sémantiques qui s’ignorent ! Il s’agit cette fois pour nous de ne plus créer notre langage dans notre coin mais de participer à une grande aventure commune qui nous ouvrirait des perspectives géniales et qui nous offrirait une visibilité accrue.
Deux exemples de web sémantique : DBpedia et Geonames.
Olivier Walbecq, Archimed
Bibliothèque 2.0 : donner des espaces d’échanges entre les utilisateurs, créer des communautés, rendre l’utilisateur contributeur.
Fonction du web sémantique : analyse de documents, recherche intelligente, analyse des comportements.
Applications en bibliothèques : à partir d’une sélection faite par l’utilisateur, analyse sémantique et propositions.
Remarque de Gautier Poupeau : il s’agit là de recherche sémantique, non de web sémantique.
Lucile Grand, direction des Archives de France
Présentation du projet du Guichet unique du Ministère de la culture, pour permettre une recherche plus aisée au sein des nombreuses bases du ministère. Effort fait pour la généalogie (exemple des variantes de noms comme Le Normand ou Lenormand).
Dominique Stutzmann, BnF
Nouveau département à la BnF : département de l’information bibliographique et numérique, fusion de la Bibliothèque numérique et de la Bibliographie nationale.
A présenté les différents projets de la BnF dans ce domaine.
Pas plus de détails, j’avais faim, j’avoue ! Et je comptais sur les slides :’-(
Yann Nicolas, ABES
Le SUDOC est né de la fusion de trois bases. Quand l’ABES a réalisé cette fusion, d’immenses cartes de tous les formats existants étaient affichées, sorte de land art bibliothéconomique* 🙂
Aujourd’hui, il va s’agir de faire interagir 3 applications : SUDOC, Calames et STAR.
Bref historique du web et du catalogage :
Web 1.0 : Z39.50, FTP, hyperliens 856.
Web 2.0 : SRU, xml, AJAX.
Limites du web 2.0 : pas très générique.
Web sémantique : RDF, RDF & OWL ; RDF/XML & RDFa & SPARQL (SRU qui ne parle pas qu’aux bibliothécaires) ; AJAX. Argh ! Que n’ai je les slides pour vous détailler tout cela. Bis repetita…..
Le web sémantique excite les bibliothécaires qui ont l’impression que leurs vices cachés vont enfin pourvoir s’exposer au grand jour. Si ! Si !*
Calames bientôt en RDF + plugins (Operator : identifie les ressources par URI).
Isabelle Westeel, médiathèque Jean Lévy, Lille
Authenticité des données grâce aux URI versus les moteurs actuels qui indexent des liens commerciaux sans faire de distinction.
Web sémantique : fondé sur les métadonnées, vise à créer des liens entre elles.
Web 2.0 : services
Web sémantique : données
Le web sémantique remet le traitement des données et de l’information au coeur de la bibliothéconomie et du métier (importance du catalogage).
La BM de Lille commence à cataloguer un certain nombre de ressources de la bibliothèque numérique en utilisant le RDF et en attribuant une URI à chacune des données. La question de la pérennité des URI se pose.
Gautier Poupeau, Atos Origin
Le web de données et le web social se complètent, ils ne sont pas disctincts. Notion d’utilisacteur : intégrer les contributions de l’usager au travail du professionnel. Grâce à l’identification de chaque donnée, le problème de la validité de l’information est résolu et l’utilisacteur peut commenter et tagguer gaiement.
Jusqu’à maintenant, la notice était assimilée à un document, pas à des données. Maintenant, chaque composante de la notice, chaque donnée aura son URI. On ne répète donc plus les données, on les lie entre elles.
Bibliothèques : FRBR (modèle), Marc (format), Z39.50, SRU/SRW (protocole)
Web de données : RDF (modèle), Dublin Core, SKOS, MarcOnt (format), SPARQL (protocole)
SPARQL : interroge du RDF. C’est un Z39.50 partagé à l’ensemble des utilisateurs du web.
Web sémantique = web de données géant.
Interview de Tim Berners Lee dans « La Recherche » : le web est un gisement énorme de données. Web sémantique = les relier.
Le web et les bibliothèques ont chacun des besoins qui convergent : le web a besoin d’une structuration des données (notamment à cause de leur croissance exponentielle) Du côté des bibliothèques, on sait déjà structuré les données mais on a besoin d’effectuer un décloisonnement salutaire. Du côté du SIGB, cela passe notamment par le fait d’aller d’un système intégré (top down) vers un système modulaire (bottom up). En effet, le but est de parvenir à une portabilité des données, de créer des ponts entre les différents silos de données. Décloisonner la communauté des données : importance des mashups qui rassemblent les données éparses.
En guise de conclusion, je vous dirai que ce fut une journée extrêmement intéressante et que j’ai eu l’impression d’écouter des personnes qui avaient une vision panoramique sur la bibliothéconomie de demain, avec sans doute quelques années d’avance sur nos pratiques 🙂
Pour aller plus loin, je ne peux que vous renvoyer vers le blog de Gautier Poupeau et vers le Figoblog (notamment ce joli article) où l’on trouve beaucoup de billets sur le sujet. Et bien sûr, ne manquez pas les sites du W3C et Web sémantique.
Update le lendemain : je découvre ce matin via Pintini que les recommandations du W3C ont été traduites en français.
** L’allusion aux amours de la bibliothécaire et de l’informaticien n’est pas de moi, la broderie qui suit est par contre née de mon imagination débordante. Et vous aurez reconnu un petit bout de vers de Ronsard dans mon histoire (palimpseste, quand tu nous tiens…).
* Ceci ne vous apporte rien mais c’était si joli que je ne saurais vous en priver, dans ma grande bonté !
Comment on imaginait le futur il y a quelques lunes…
– Paleo-future
Une série australienne :
– The Librarians
Des nuages de tags
– Wordle
Google maps et bibliothèques :
– la carte des bibliothèques 2.0 qui va passer les 100.000 consultations si on insiste encore un peu,
– la carte des lieux du livre en Aquitaine, réalisée par 3 étudiantes de l’IUT Métiers du livre de Bordeaux,
– la carte des bibliothèques qui ont un blog,
Un twitter pour les livres,
– bkkeepr

Plus sérieusement, j’ai refait un tour à la bibliothèque francophone, aperçu les fondateurs avec qui je n’ai toujours pas osé engager la conversation… J’y suis retournée plus tard et croisé un autre avatar qui m’a dit avoir découvert l’endroit deux jours auparavant. Ca lui plaisait de pouvoir lire dans ce havre de paix même si c’est un peu long, selon ses dires. Des petits poèmes s’affichaient tandis que nous parlions, c’était très sympathique.
Envie de voir ce qui se fait sur SL du côté hispanophone, je vous tiendrais au courant si j’aboutis à quelque chose d’intéressant.
Et, pour finir, pour fêter le solstice, un petit merengue qui sent bon les soirées d’été…
Le merengue se danse très simplement sur 2 temps, mais il faut savoir menear !
Comme les compte-rendus que j’ai rédigés se trouvant sur le blog du Congrès, je peux me permettre de vous livrer mes impressions de ces trois jours sur liberlibri. D’ordinaire, quand j’écris un compte-rendu, je ne m’autorise pas à y glisser des réflexions personnelles. Disons que, pour bien faire, je devrais publier mes notes, suivies de mes remarques. C’est sans compter ma tendance à la procrastination…
Et Reims alors ? Trois journées somme toute assez riches, autant par les conférences que par les échanges avec les hybrides que j’ai eu beaucoup de plaisir à rencontrer.
Le stand a suscité un intérêt que je n’aurais pas imaginé, nous avons eu du monde en permanence et les quelques chaises prévues pour les sessions ne suffisaient pas. Les personnes qui sont venues à nous avaient pour la plupart une connaissance sommaire des outils mais nous avons vu aussi quelques néophytes. Tous se sont montrés très intéressés, voire surpris de la simplicité de ce que nous leur faisions découvrir. Netvibes a remporté le plus gros succès en terme d’audience et d’intérêt.
J’ai quand même eu une discussion sur la veille assez surprenante avec une congressiste. Cette personne me disait que le principal frein à la veille de la part de ses collègues était le fait de pouvoir dégager du temps. Il est vrai, ai-je avoué, que j’y passe pas mal de soirées. Toutefois, je lui proposais de leur signaler l’univers de Bibliobsession, clé en main, mis à jour et bien classé. Mais, m’a-t-elle répondu consternée, ça ne passera jamais. Il faudrait pour cela qu’ils veuillent bien lire le choix des autres et c’est comme pour la récupération des notices, ça ne va pas être accepté ! Et moi d’ouvrir des yeux ronds et de ne pas comprendre cette rigidité à l’égard du travail collaboratif…
Ce qui m’a le plus frappée à Reims, c’est l’intervention de Francine Egger-Sider, bibliothécaire du Collège universitaire de La Guardia (University of New York) qui a montré un pan du métier qui n’est pas encore très développée dans l’hexagone. Sans être une atlantiste échevelée, la présentation de cette bibliothèque m’a ouvert des perspectives vraiment passionnantes.
Chaque semestre, les bibliothécaires de La Guardia dispensent des cours sur la recherche documentaire et la recherche sur internet. Jusque là, rien de bien nouveau. Ce qui est notable par contre, c’est le fait que les bibliothécaires et les enseignants sont considérés comme des égaux. Ils ont les mêmes salaires et mènent tous une activité de recherche. Ils sont surtout jugés selon les mêmes critères (publier ou périr). Ainsi, Francine Egger-Sider est l’auteur de plusieurs articles sur le web invisible. Autre point remarquable, la bibliothèque de La Guardia constitue l’un des 12 départements académiques et les cours de maîtrise de l’information apparaissent dans les programmes au même titre que les autres. La bibliothèque est donc entièrement intégrée dans le cursus scolaire des étudiants. (Le compte-rendu complet se trouve sur le blog du congrès)
Cela m’a fait penser que les documentalistes du secondaire ont dû se battre longtemps pour être reconnus comme des porfesseurs-documentalistes, considérant que leur activité de formation à la recherche documentaire est une priorité. Alors à quand une vision moins technicisite de notre métier et des enseignants-chercheurs-bibliothécaires ?
