« Vous ne pouvez pas vraiment faire de la recherche de pointe, lorsque, une douzaine de fois par jour, vous allez devoir attendre jusqu’au lendemain pour obtenir quelque chose. C’est comme les singes se balançant à travers les arbres. Lorsque vous balancez de liane en liane, et que vous tendez la main pour la prochaine branche, et qu’il n’y en a pas là, vous tombez. C’est comme le stockage hors site. Vous ne pouvez pas faire de la recherche de cette façon ».

Andrew Abbott, sociologue à l’Université de Chicago, in « Les bibliothèques vont-elles devenir obsolètes ? », Actualitté.

« Les gens vivent dans des espaces de plus en plus petits, de sorte que la bibliothèque devient le lieu pour s’échapper de la socialisation, de la solitude, le lieu où reprendre son souffle. C’est le dernier espace dans la société qui est gratuit. Même pour les sans-abri. Il y a un sens de la démocratie, c’est un espace commun que nous partageons tous ».

En revanche, ce qui me préoccupe chez Internet Archive, comme d’ailleurs Google Books, c’est l’indigence des métadonnées, très mal ou pas du tout renseignées, qui rendent impossible la recherche par date de publication, notamment (sans parler des éditeurs) et aléatoire celle par titre ou par auteur. On voit là ce qu’on perd quand on n’a pas de bibliothécaire (alors même que nous avions longtemps critiqué les défauts de Gallica…) !

GRANDI, Elisa,  RUIZ, Émilien, «Ce que le numérique fait à l’historien.ne.  Entretien avec Claire Lemercier», Diacronie. Studi di Storia Contemporanea: Digital History: la storia nell’era dell’accesso, 29/6/2012, URL:< http://www.studistorici.com/2012/06/29/grandi_numero_10/ >

Le domaine public est un moteur essentiel pour la création, car bien souvent, on créée en s’appuyant sur ce qui existe déjà : Bach empruntait des airs populaires traditionnels pour composer ses morceaux ; que serait Picasso sans Titien, Vélasquez ou Ingres ? Led Zeppelin a révolutionné le rock en réinterprétant des standards du blues, etc.