Bibliothéconomie & Cie. - Dir. publ. et réd. en chef Cécile Arènes. - Paris : [s. n.], 2006 - ... .

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En butinant #12/8

veille rss CC-BY-NC-SA par fenetresur

veille rss CC-BY-NC-SA par fenetresur

Un billet volontairement léger, parce qu’il fait encore beau et chaud et qu’il faut garder de l’énergie pour la bise à venir.
  • Si vous n’en voyez qu’un…
  • Parce que c’est un beau texte
  • Enseignement supérieur

– car “les bibliothécaires du monde entier se battent pour la liberté d’expression de tous dans le cyberespace. Ils ont été en première ligne pour éviter la censure de l’internet en bibliothèque, respecter la vie privée des utilisateurs et permettre un accès égal à toutes les informations contenues dans la bibliothèque. Ils agissent selon une éthique professionnelle forte. Leurs actions individuelles dénotent un courage admirable : ils s’engagent en faveur de la liberté de pensée et de la démocratie alors même que c’est leur emploi qui est en jeu.“

  •  Tournevis et clés à mollettes
– enfin ! Microsoft Office permettra d’ouvrir le .odt ! Ce qui évitera à votre serviteur lorsqu’elle reçoit un document d’un étudiant en .odt de : enregistrer ledit document sur le bureau ; chercher sa clé usb dans le puit sans fond qu’est son sac à main ; ouvrir son open office portable et attendre patiemment qu’il se lance ; ouvrir enfin le document préalablement enregistré et le convertir en .doc pour les utilisations suivantes…
  • Kit de survie (c’est l’été, le butinage est vraiment farfelu…)
 – si comme moi vous êtes une femme qui prend toujours les places couloir dans les transports, vous voilà sauvée, au moins pour le métro...
– Et si vous êtes contraint de porter votre repas car vous ne bénéficiez pas d’un restaurant administratif, vous voilà aussi sauvé. Et si vous ne voulez pas commander au Japon, vous pouvez même commander dans l’Hexagone!
Si avec tout ça vous n’abordez pas la rentrée sereinement, je rends ma souris 😉

« Vous ne pouvez pas vraiment faire de la recherche de pointe, lorsque, une douzaine de fois par jour, vous allez devoir attendre jusqu’au lendemain pour obtenir quelque chose. C’est comme les singes se balançant à travers les arbres. Lorsque vous balancez de liane en liane, et que vous tendez la main pour la prochaine branche, et qu’il n’y en a pas là, vous tombez. C’est comme le stockage hors site. Vous ne pouvez pas faire de la recherche de cette façon ».

Andrew Abbott, sociologue à l’Université de Chicago, in « Les bibliothèques vont-elles devenir obsolètes ? », Actualitté.

« Les gens vivent dans des espaces de plus en plus petits, de sorte que la bibliothèque devient le lieu pour s’échapper de la socialisation, de la solitude, le lieu où reprendre son souffle. C’est le dernier espace dans la société qui est gratuit. Même pour les sans-abri. Il y a un sens de la démocratie, c’est un espace commun que nous partageons tous ».

En revanche, ce qui me préoccupe chez Internet Archive, comme d’ailleurs Google Books, c’est l’indigence des métadonnées, très mal ou pas du tout renseignées, qui rendent impossible la recherche par date de publication, notamment (sans parler des éditeurs) et aléatoire celle par titre ou par auteur. On voit là ce qu’on perd quand on n’a pas de bibliothécaire (alors même que nous avions longtemps critiqué les défauts de Gallica…) !

GRANDI, Elisa,  RUIZ, Émilien, «Ce que le numérique fait à l’historien.ne.  Entretien avec Claire Lemercier», Diacronie. Studi di Storia Contemporanea: Digital History: la storia nell’era dell’accesso, 29/6/2012, URL:< http://www.studistorici.com/2012/06/29/grandi_numero_10/ >

En BUtinant #12/6

Et voilà, le dernier jour du mois est encore arrivé sans s’annoncer et j’ai manqué la publication du billet mensuel que je m’étais promis de rédiger sur ce blog atone. Contrairement au mois précédent où, bien qu’aussi en retard, j’avais pu livrer quelques liens à lire, me voici aujourd’hui les mains vides. La preuve en image, je n’ai pas fait mes devoirs de veille depuis quinze jours au moins.
Qu’ai-je donc bien pu faire de mes journées pour ne pas ouvrir l’agrégateur ? J’ai catalogué, j’ai travaillé avec quelqu’un qui était en stage, j’ai catalogué, j’ai fait pleins de tests avec un collègue (merci à lui !) pour parvenir à une méthode plus automatisée pour les commandes (j’en reparlerai dès que tout sera au point), j’ai catalogué, je suis allée en réunion, j’ai catalogué, j’ai évidemment fait du service public, j’ai catalogué, j’ai préparé des commandes et j’ai catalogué. Tout ça n’est pas une excuse : avec une charge de travail souvent plus lourde, les mois précédents j’arrivais à dégager un peu de temps pour m’intéresser à ce qui se passait ailleurs dans les bibliothèques et les universités.
L’été arrive, heureusement, pour remettre tous les compteurs à zéro.
***
Vous partiez ? Hop, par ici ! Ce serait mal me connaître que de penser que, même n’ayant pas ouvert l’agrégateur, j’allais vous laisser partir ainsi, sans une petite lecture à vous mettre sous la dent…
***
Si vous n’en lisez qu’un, ou plutôt qu’une série…
ce serait assurément ces billets de Martine Sonnet, qui était ce mois-ci locataire du blog Espace réflexifs. J’ai trouvé passionnant de pouvoir faire la petite souris dans le bureau d’un chercheur un mois durant.
Il faudrait le lire !
Quelqu’un que je ne dénoncerai pas, sur twitter, s’attristait que le blog sur les SGBM n’attire pas davantage de commentaires. Je répondais insolemment, c’est écrit petit, il n’y a pas d’images…
Trêve de plaisanterie, je suis la première à laisser la lecture de ce blog de côté, alors que je sais que son contenu est intéressant, qu’il est susceptible de devenir mon quotidien dans pas bien longtemps. Je ne le lis pas, justement parce que ce satané quotidien reprend le dessus, avec ses piles de documents à traiter, avec les interruptions fréquentes dont est faite la vie professionnelle dans un casi open space, qui m’empêchent désormais de me concentrer dans des lectures un peu longues. Il fut un temps où je me replongeais le soir dans ce type de lectures, j’avoue que je ne le fais plus.
Promis, avant la sortie, j’essaie de profiter d’un SP calme pour pouvoir regarder ce blog !
 
La gueule de l’emploi ?
Les collègues en ont parlé ici et , je serais bien bêcheuse si je ne le faisais pas à mon tour, surtout pour saluer le beau travail des DCB 20 !
***
Il reste dans mes carnets Evernote un certain nombre de notes faites à la va-vite que je n’ai pas encore dépouillées. Peut-être un billet, « Désherbage des carnets avant l’été » à suivre.

Déictiques, synonymes, etc

Quand on est étudiant, on n’a aucunement conscience qu’on écrit tout le temps, même si les travaux à rendre sont terriblement formels et paraissent, parfois, un tantinet rébarbatifs. On rédige chaque jour et on ne perçoit pas à quel point cette activité, qu’on croit naturelle, ne l’est pourtant pas. 
Il me semble impossible aujourd’hui d’écrire certains billets, que pourtant je rédigeais en quelques minutes il y a cinq ans. La rouille a fait son travail de sape, les mots et les expressions ne viennent plus. Abondent par contre les clichés et les tournures lourdes et hier, horreur, une anacoluthe qu’in extremis j’ai retirée d’une publication sur le point de paraître. Désormais j’ai besoin constamment d’un dictionnaire de synonymes là où ma seule mémoire suffisait du temps de mes études. 
Voilà qui devient problématique lorsque je dois rédiger un bilan rapidement et que, me relisant, j’y trouve tant de fois le verbe être… Même chose quand je dois publier un billet pour le blog de la bibliothèque : j’ai l’impression d’avoir perdu toute compétence pour la rédaction d’un simple résumé d’œuvre.
J’en étais là de ces réflexions lorsqu’à point nommé j’ai lu ce billet, puis ce tweet. La question qui me taraude est la suivante : comment parvenir à être apte à faire des recherches bibliographiques poussées (1) et à les mettre en forme, qu’il s’agisse d’une réponse pour un SRV ou d’un billet thématique pour un carnet, quand l’essentiel de son travail consiste précisément à commander, facturer, décrire en unimarc ?
Il m’arrive, les jours chagrin, de me dire que les études que j’ai faites n’ont finalement été qu’une perte de temps en regard des tâches que je dois accomplir aujourd’hui. Pourquoi ? Il y a peu, je lisais ce petit mot, « déictique », au détour d’un article. Je me suis rendue compte que ce petit substantif indispensable pour l’analyse littéraire, à force de ne plus en avoir besoin, j’avais oublié jusqu’à son existence.
Ce billet porte sur la recherche d’information et la rédaction mais je pourrais écrire son pendant sur mon impéritie technique, incapable que je suis d’installer, par exemple, ceci. En un mot, comment entretenir ses compétences, les améliorer même, face aux tâches itératives du quotidien ?

(1) La question des recherches bibliographiques mériterait un billet à elle seule : on oublie vite le fonctionnement, voire l’existence des bases de données qu’on est peu amené à consulter. Imaginer pourtant qu’on peut les utiliser toutes relève de l’idéalisme. Comment dans ce cas avoir une connaissance correcte de chacune ?

En BUtinant #12/5

Fichtre, nous sommes déjà le 2 juin et le billet n’était toujours pas paru, sa rédaction ayant pâti d’un insondable oubli de ma part… Personne ne s’en était aperçu, preuve que les blogs sont vraiment solubles dans le flux ininterrompu de l’information 😉
Si vous n’en lisez qu’un,
– c’est ce post de Rémi Mathis sur le système Elsevier. En fait, c’est une lecture-poupée-russe (ou une lecture mise en abyme, si vous voulez être chic), puisqu’il y a cinq autres billets à ne pas manquer qui y sont mentionnés, olé* !
– hum, non, il y en aurait un autre très important, parce que nous sommes tous des délinquants du point de vue du droit d’auteur.
Et, pendant ce temps-là, dans les universités,
Métier
Savoir cataloguer, c’est bien mais savoir écrire, ce serait peut-être mieux ?
Promouvoir son établissement, c’est quand même chouette, même très très chouette 🙂
Les CAP expliquées aux jeunes, parce que c’est quand même très important !
Veille
– Partageons nos procédures ! Et vous, d’ailleurs, comment veillez-vous ?
Concours
– on refait les épreuves !
Docélec
– « le Zotero nouveau est là« , à consommer sans modération !
Un petit rappel…
… ne fait jamais de mal. Confier ses données, qui, quoi, comment, pourquoi.
Et, en guest star, Korben ! Avec la participation du Monde.fr.
*pourquoi olé ? vous le saurez en lisant les titres des billets !

En BUtinant #12/4

Si vous n’en lisez qu’un…
– ce serait assurément cet article de Rémi Mathis concernant les pratiques des éditeurs scientifiques, qui grèvent jusqu’au budget d’une des universités les plus riches du monde. Même le Monde, c’est dire, s’est fait l’écho de ce racket mode de fonctionnement.
– sur le même sujet, voir aussi le deuxième effet kiss cool de la barrière mobile par Numeribib.
(D’accord, ça fait trois articles au lieu d’un mais c’est pour les besoins du cocktail…)
Concours
– pour tous ceux qui n’ont pas été admissibles à bibliothécaire, un cadeau !
– concernant la dissertation en interne, on trouve un témoignage sur le blog « Même les quiches ont des tuyaux » – j’adore ce titre !
– au sujet de la culture générale, cet article du Monde m’a plongée dans des abîmes de perplexité : la culture générale, disent les sociologues, ça s’apprendrait très peu à l’école, ça infuserait plutôt dans le milieu familial.
Métier
– comme le montre ce billet d’Hortensius, la méconnaissance de notre profession est toujours aussi répandue…
– le départ d’Olivier Tacheau de la BUA a fourni à Nicolas Morin l’occasion d’un panégyrique qui pose, l’air de rien, de nombreuses questions sur le management et l’inventivité dans les BU.
 Droit, ou L’exception pédagogique ? Et pourquoi pas des tables gratuites, tant qu’on y est !
– non, je n’ai consommé aucune substance illicite, cette comparaison a bien été faite récemment par le SNE…
– sur les menaces qui pèsent sur nos exceptions, voir ce billet de Calimaq. Voir aussi son percutant Plaidoyer pour une culture libre.
– sur Marlène’s corner, un compte-rendu très intéressant de l’atelier juridique de la journée d’étude Couperin, qui fait le point sur le PULN.
Bricolage
– chez Lully, on trouvera de quoi remonter le moral des inconditionnels de google reader en matière de veille !
– des astuces pour la veille sur le carnet d’Antoine.
– si, comme moi, vous avez toujours du mal à comprendre le fonctionnement de Yahoo pipes tout en  reconnaissant qu’il pourrait vous être très utile, ne manquez pas ce tutoriel très limpide de Fenêtre sur.
– et, last but not least, une machine à expresso nouveautés chez aka Reup qui sera très très utile aux acquéreurs de BU.

***

Et, si je peux me permettre, n’oubliez pas d’aller voter dimanche ! 

Le domaine public est un moteur essentiel pour la création, car bien souvent, on créée en s’appuyant sur ce qui existe déjà : Bach empruntait des airs populaires traditionnels pour composer ses morceaux ; que serait Picasso sans Titien, Vélasquez ou Ingres ? Led Zeppelin a révolutionné le rock en réinterprétant des standards du blues, etc.

Concours de conservateur, cuvée 2012

Où l’on a vendangé composé, pour la première fois en interne, sous la pluie…
Dissertation : “Le livre est devenu en occident un invariant de la culture, sa matrice, et c’est pourquoi l’idée de le perdre suscite chez nous une peur primale” (Michel Melot, “Et comment va la mort du livre?” dans Demain, le livre, 2007) Que vous inspire cette réflexion?
Note de synthèse : la constitution des collections pour une bibliothèque au XXIe siècle.
Doc 1 : Bertrand Calenge, « Le nouveau visage des collections », BBF, 2010, n° 3 (6 p.)
Doc 2 : Valérie Tesnière, « La responsabilité de l’avenir : comment mieux transmettre le patrimoine des XIXe et XXe siècles », Bibliothèque(s), n° 52, octobre 2010 (3 p.)
Doc 3 : François Rouyer-Gayette, « Le centre national du livre et sa politique de soutien au développement des collections de livres et de revues en bibliothèques », Bibliothèque(s), n° 52, octobre 2010 (3 p.)
Doc 4 : Françoise Gaudet et Claudine Lieber, Désherber en bibliothèque, manuel pratique de révision des collections, Paris, éditions du Cercle (5 p.)
Doc 5 : communiqué de presse de la région Aquitaine, « La région Aquitaine devient pôle associé de la BnF », 15 octobre 2010 (2 p.)
Doc 6 : charte documentaire de la BPI, 2010 (8 p.)
Doc 7 : Adrienne Cazenobe, Les collections en devenir, typologie des documents, politique et traitement documentaires, Paris, éditions du Cercle (6 p.)
***
Immédiatement, cette « peur primale » en dissertation m’a fait penser à un navet avec Steven Seagal. Le film existe vraiment mais ma mémoire me jouait des tours, j’accusais à tort l’armoire qu’est Steven Seagal alors qu’il s’agissait du bellâtre Richard Gere et d’Edward Norton. Depuis que je l’ai retrouvé par contre, la musique me reste en tête
En sortant de l’épreuve, j’ai frémi en découvrant le sujet en externe : « La géographie, ça sert, d’abord, à faire la guerre ». La littéraire que je suis aurait été bien incapable de traiter un sujet pareil.
Aussi loin que je puisse chercher, le seul souvenir qui me reste des cours de géographie est une séance sur la Côte d’Ivoire au collège, où il était question d’import/export de cacao. La géographie pour mes parents, ça reste des cartes à colorier, pour moi ce sont des tonnes de cacao.
Joseph
Photo : Zigazou76. CC: BY. Flickr.

Et la guerre, alors ? « L’art de la guerre » de Sun Tzu, que je n’ai pas lu bien qu’on me l’ait conseillé précisément pour ce concours… Il y aurait aussi les grandes batailles qui émaillent les rues et les places mais dont je me rappelle trop peu de choses pour qu’elles constituent des arguments dans une dissertation.

Quoi d’autre dans ma pauvre tête pour travailler un thème pareil : la carte du tendre pour gagner la bataille amoureuse ? Hum… Pour ce qui est de la stratégie, j’ai évidemment pensé à Laclos, tacticien de génie littérairement parlant – enlevez une lettre et les Liaisons s’effondrent. Qu’importe, tout cela est hors sujet.
Autant dire que je n’étais pas armée, c’est le cas de le dire, en matière de géopolitique. Quel soulagement d’avoir passé le concours en interne !
***
A l’issue de ces deux journées, une question me taraude encore : était-ce bien un « vrai travail », ces épreuves ?
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