Le rapport à l’art, comme beaucoup d’autres choses, ne tombe pas du ciel. Il faut le conquérir et cela demande, parfois, quelques efforts. Mais pourquoi ne ferions-nous pas, pour l’art, les efforts que nous sommes prêts à faire pour maîtriser le fonctionnement de notre nouveau téléphone ?
Auteur/autrice : Cécile Arènes (Page 15 of 42)
A l’avenir, l’éducation aura pour but d’apprendre l’art du filtrage. Ce n’est plus nécessaire d’enseigner où est Katmandou, ou qui a été le premier roi de France après Charlemagne, parce qu’on le trouve partout. En revanche, on devrait demander aux étudiants d’examiner quinze sites afin qu’ils déterminent lequel, selon eux, est le plus fiable. Il faudrait leur apprendre la technique de la comparaison.
Je n’accepte pas que la littérature puisse être un amusement, même élaboré et sophistiqué. Si c’est un divertissement, ce doit être un divertissement problématique.
Le problème de l’enseignement est simple : quand vous commencez, les étudiants ont votre âge, vous êtes leur grand frère. Puis vous devenez leur père, puis leur grand-père. Je le sais, j’en suis à ma trente-huitième rentrée. L’écart se creuse chaque année, où vos interlocuteurs vous renvoient quelque chose de plus jeune.
En 2010, eux c’est l’écran, moi c’est l’écrit. Eux, Microsoft, moi Gutemberg. A Porto Novo, au Bénin, j’ai fait construire une bibliothèque et, en face, un cyber-café. C’est très complémentaire.
Le 29 septembre 2009 ce fut la naissance du Bouillon des Bibliobsédés, agrégation et redistribution de la veille d’une vingtaine de volontaires autour des thématiques de l’information documentation grâce à l’indispensable Lully.Voilà maintenant un an que cette veille partagée fonctionne, il est temps de faire un bilan. Nous vous proposons donc de répondre à cette enquête en ligne destinée aux utilisateurs du bouillon et/ou du nectar. Elle a été réalisée de manière collaborative par les veilleurs grâce à l’excellent logiciel libre Limesurvey mis à disposition par Olivier Le Deuff, merci à lui.
Nous avons souhaité cette enquête anonyme, pas trop longue et largement ouverte à vos suggestions, n’hésitez pas à vous y exprimer et soyez sûr que toutes vos remarques seront lues par les veilleurs ! Nous vous proposerons bien entendu tous les résultats dans les prochaines semaines. Merci d’avance pour vos réponses et n’hésitez pas à disséminer largement cette enquête pour que nous ayons le plus de réponses possibles !
Peut-on alors se dire néophyte lorsqu’il s’agit, concernant l’Internet, d’une mutation qui s’accomplit en temps réel, et que nous avons la chance de vivre nous-même dans ce temps de mutation, de transition ? Bien pour cela qu’il est urgent, dans la transmission de la littérature, de réviser la place que nous donnons à l’histoire du livre – les Petits Traités de Pascal Quignard (Folio, tome 1) étant en ce point exemplaires.
La question fondamentale, qui vaut aussi bien pour l’université que pour les lieux institutionnels du livre, c’est comment prendre en charge la médiation de ces usages ? Qui apprend aux bibliothèques à installer un serveur d’accès à distance ? Qui expliquera aux auteurs ce qu’on emboîte dans un PDF et dans un epub, et leur différence ?
Les livres numériques que nous fabriquons aujourd’hui sont, du point de vue de la logique web, des objets assez paradoxaux, comme suspendus entre l’objet livre dont il sont le simulacre, et le destin numérique qui les attend.
– ça ne veut pas dire pour autant que je ne posterai pas de temps à autre, vous pouvez donc encore conserver le flux de Liber, libri, m. : livre dans vos agrégateurs,
– je n’accepterai aucune intervention à l’extérieur : elles me demandent beaucoup trop de temps de préparation, temps que je dois impérativement préserver jusqu’en juin – si ce n’est plus,
– je me mettrai momentanément en sommeil des groupes de travail à certains moments de l’année : désolée les hybrides mais ce sera vraiment passager, c’est promis
– je verrai comment je redéfinis ma présence numérique, ici ou ailleurs,
– parce que j’ai consacré beaucoup de temps ces dernières années à explorer puis à promouvoir le web 2.0. Je continuerai bien sûr à me servir des outils, ils sont indispensables au quotidien numérique, mais j’occuperai les moments de veille vespérale à autre chose,
– et surtout, parce que le temps, ça se prend ou ça se perd…