Illusions perdues

Parfois, alors qu’on n’a plus grande envie de rédiger des billets, on se trouve confronté à des petites phrases assassines qui font se ruer derechef sur l’ordinateur… Piqué dans le Nouvel observateur, n°2301, du 11 décembre 2008, au début de l’article « Les secrets de la bataille du dimanche » de Caroline Barjon :

A ceux qui exprimaient alors un doute, Sarkozy répondait que l’ouverture des magasins, notamment en banlieue, aurait le mérite de fournir une occupation aux jeunes désoeuvrés. « Il vaut mieux qu’ils aillent faire des courses en famille que de glander, non ? Vous ne croyez quand même pas qu’ils vont aller en bibliothèque ! »

Je me sens parfois comme Lucien de Rubempré, le héros balzacien d’Illusions perdues et de Splendeurs et misères des courtisanes : ce pauvre jeune homme, « il lui tombait des écailles des yeux ».

Dans la série, le gouvernement évoque nos établissements, une piqûre de rappel ici.

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