Bibliothéconomie & Cie. - Dir. publ. et réd. en chef Cécile Arènes. - Paris : [s. n.], 2006 - ... .

Auteur/autrice : Cécile Arènes (Page 28 of 42)

Les résultats du quizz sur la biblioblogosphère

De retour de Reims, avant de publier un probable « Reims, le off » et un plus sérieux « Reims, le bilan », voici les résultats que les foules déchaînées (restons modeste) réclamaient.

  • Les drôles de dames de la BBS : elles décoiffent la profession et sont extrêmement inventives. Ce sont les geemiks.

  • Il a une table à cinq pieds et une chaise à cinq roues : un très grand monsieur de la BBS qui avait publié un billet sur le sujet avant de fermer son blog. C’est Nicomo. (Personnellement, j’ai une table en forme d’oeuf et une chaise en paille, ça doit être pour ça que je ne lui arrive pas à la cheville…)

  • La tatouée de la BBS : elle nous emmène toujours dans un univers de folie, c’est Val.

  • Elle possède d’adorables petites chaussures rouges : elles sont en photo sur son blog. C’est Marlène.

  • Le pâtre de la BBS : le berger qui ramène les brebis, le Guide des Egarés.

  • Son blog a un nom tout simple alors qu’il ne parle que de numérique : La Feuille.

  • Elle a un sac plus lourd que le mien, et pour cause : elle y promène un Eeepc. C’est Sophie.

  • L’aporétique de la BBS : il a appelé son blog Bibliothèque = Public ! JC Brochard.

  • Il a beau être un enseignant chercheur renommé, il n’en est pas moins sensible au power flower : Affordance qui nous avait montré comment créer de belles fleurs.

  • L’homme mystère de la BBS : Melvil Dewey, que personne ne connaissait avant les Biblioblogades.

  • Il adore le design : Vagabondages.

  • L’écureuil de la BBS : Risu.

  • Le geek lyrique de la BBS, un petit côté Adamsberg : le très poète De tout sur rien, que j’imagine marcher le long du Maine quand les widgets s’entrechoquent dans sa tête.

  • Il porte un chapeau, son avatar aussi : c’est la première chose que j’avais vérifié à la première journée Bibliothèques hybrides ! C’est Bibliobsession.

  • Le stateux de la BBS : Assessment Librarian.

  • A la BU, elle twitte, dehors elle fait du vélo : Vocivelo.

  • Les wikis, c’est son dada : c’est le papa de Bibliopedia et notre parrain de blogs à tous ! C’est Bruits & chuchotements.

  • Elle vient de changer de nom mais on l’aime toujours : Nannybib.

  • Le musicien du groupe : attention, piège ! Plusieurs réponses étaient possibles. Soit Mediamus, soit Discoblogons.

  • C’est une blogueuse frugivore : la grande Manue du Figoblog.

  • La critique était aisée mais la célébrité lui a nui : elle a supprimé la partie Tranche de vie de son blog suite à son référencement sur Bibliopedia. C’est Callyrhoe.

Question subsidiaire :

  • Il dirige un établissement qui porte le nom d’une arrivée d’étape du Tour de France : Le nombril de Belle-Beille. Il y a une étape de montagne qui arrive régulièrement à Beille, non ?!

Pfff, personne n’a trouvé toutes les réponses. Dommage, je boirais toute seule le champagne spécialement acheté à Reims pour le gagnant !

Bibliothèques hybrides au Congrès de Reims

Pendant le congrès de Reims, les membres du groupe de travail ABF « Bibliothèques hybrides » (dont je fais partie) tiendront un stand. J’espère que vous viendrez nombreux nous y rencontrer…

Le groupe de travail ABF bibliothèques hybrides s’est réuni pour la première fois au siège de l’ABF le vendredi 14 mars 2008. Il comprend à ce jour : 21 bibliothécaires (biblioblogueurs ou pas) représentatifs des différents types de bibliothèques (municipales ou d’intercommunalité, départementales ou universitaires ; petites ou grandes) avec une volonté commune de partager et de collaborer autour du concept de bibliothèques hybrides dans le cadre de notre association professionnelle.

Trois grandes idées ont vu le jour et sont en voie de réalisation à des degrés divers :

1 – Animer un stand pour le prochain Congrès de Reims (12-14 juin 2008) :

* pour évoquer les objectifs du groupe et rencontrer de futurs membres ;

* Sur le stand : 4 postes seront mis à disposition des congressistes (2 pour des consultations rapides des boites email (15 min. max.) : l’hybride café; 2 pour des formations individualisées).

* Des temps d’animations autour des outils du web 2.0 seront ponctuellement proposés : cartes google maps, univers netvibes, créer un blog ou un wiki, utiliser del.icio.us ou twitter… (Voir le programme dans l’onglet STAND BIBLIOTHEQUES HYBRIDES). Les membres du groupe présents au Congrès se relaient pour l’animation.

* Les présentations des différents intervenants du Congrès seront mises régulièrement en ligne sur le blog : http://abfblog.wordpress.com/

2 – Proposer un espace d’expérimentation des outils du Web 2.0 nommé Bibliolab sur la future version du site Internet de l’ABF ;

3 – Effectuer un état de l’art en Région ET proposer des journées d’études ou participer à des colloques autour du développement des outils du Web 2.0 pour la bibliothèque :

* Pour l’état de l’art en Région, l’idée est d’avoir un ou plusieurs correspondants dans les groupes ABF pour une remontée de l’information. Une page de mutualisation de l’information a déjà été créée sur Bibliopédia.

* Les membres du groupe se proposent aussi de créer des tutoriels ou de traduire en français des tutoriels de langue anglaise ou autres…

* En concertation avec la commission pédagogique de l’ABF, le groupe proposera son aide pour l’organisation de journées d’études en France autour du développement des technologies dites 2.0 dans les médiathèques ou des formations vers les organismes de formation institutionnels.

Brise

Les livres sont des miroirs, et l’on y voit que ce qu’on porte en soi-même.
Los libros son espejos : sólo se ve en ellos lo que uno ya lleva dentro.

Carlos Zuiz Zafon, L’ombre du vent
La sombra del viento

Biblioblogades d’été : J – 10, le quizz

Les biblioblogades d’été auront lieu le jeudi 12 juin à Reims, à l’issue des différentes conférences du congrès de Reims et surtout lorsque les bibliothécaires hybrides (j’en suis !) auront rangé leur stand ! Je suis en effet dans l’impossibilité de maintenir la date du vendredi pour cause d’assemblée générale de l’ABF. On m’a dit grand bien des cafés de la place d’Erlon, comme Les trois brasseurs ou Le James Joyce. Dans l’immédiat, je vous propose de nous donner rendez-vous au stand « Bibliothèques hybrides » et de partir de là 🙂

Il reste 10 jours avant ce grand événement. Au cas où vous vous ennuieriez, un petit quizz sur la BBS ! A la question subsidiaire, il ne suffit pas de répondre, il faut surtout dire pourquoi cette bibliothèque porte un tel nom et donner l’explication la plus farfelue possible 🙂 Les réponses seront examinées lors des blogades et le vainqueur sera désigné à ce moment-là. Je fermerai les commentaires de ce billet le 11 à minuit.

  • Les drôles de dames de la BBS,
  • Il a une table à cinq pieds et une chaise à cinq roues,
  • La tatouée de la BBS,
  • Elle possède d’adorables petites chaussures rouges,
  • Le pâtre de la BBS,
  • Son blog a un nom tout simple, pourtant son rythme de publication et la qualité de ses billets sont époustouflants,
  • Il ne fait pas de bruit mais il en dit,
  • Elle a un sac plus lourd que le mien, et pour cause,

  • L’aporétique de la BBS,

  • Il a beau être un enseignant chercheur renommé, il n’en est pas moins sensible au power flower,

  • L’homme mystère de la BBS,

  • Il adore le design,

  • L’écureuil de la BBS,

  • L’Adamsberg de la BBS,

  • Il porte un chapeau, son avatar aussi,

  • Le stateux de la BBS,

  • A la BU, elle twitte, dehors elle fait du vélo,

  • Les wikis, c’est son dada,

  • Elle vient de changer de nom, mais on l’aime toujours, /UPDATE/ elle nous revient !

  • Le musicien du groupe,

  • C’est une blogueuse frugivore,

  • La critique était aisée mais la célébrité lui a nui.

Question subsidiaire :

  • Il dirige un établissement qui porte le nom d’une arrivée d’étape du Tour de France.

L’interculturel en bibliothèque

Notes prises au cours de la journée d’étude de Mediadix le 22 mai 2008. Comme d’habitude, n’hésitez pas à corriger et améliorer.
  • Les différences entre cultures : problèmes ou atouts ? Brian Mac Carron, formateur en communication internationale

Interculturel : regarde en particulier ce qui va faciliter ou rendre plus difficile la communication et la collaboration entre individus et groupes de culture différents. S’appuie sur des niveaux de culture observables comme les comportements verbaux et non-verbaux. Observation des croyances, des valeurs, des normes, de la perception du temps.

Compétences interculturelles : ouverture d’esprit, se connaître et connaître l’autre, augmenter ses connaissances culturelles, développer des techniques interculturelles.

  • Les centres de ressources pour les métiers de la culture

Travaille en partenariat avec différentes associations comme la Croix Rouge, Caritas, l’UNESCO, l’Association livres sans frontières.

Création d’un fonds en langues étrangères dès le départ. Destiné aux migrants et aux Suisses.

Système de mallettes de livres (travail en réseau), accueil de classes.

Objectifs : « Offrir aux migrantEs la possibilité de lire, apprendre et découvrir dans leur langue maternelle.
Offrir aux migrantEs et aux Suisses/ses la possibilité de découvrir d’autres littératures et cultures dans un espace de rencontre et d’échange.
Créer des passerelles entre le pays d’origine et le pays d’accueil et entre les différentes cultures. »

Bibliothèque multilingue de Montréal : importante collection de documents en sept langues : arabe, chinois, espagnol, grec, italien, portugais et vietnamien.

Guides du lecteur dans toutes les langues. Possibilité de s’adresser à des agents interprètes pour l’ensemble des services publics.

Située au palais de la Porte dorée.

Faire connaître et reconnaître la place des immigrés en France.

Fonds essentiellement en langue française.

« L’établissement public de la Porte Dorée – Cité nationale de l’histoire de l’immigration est chargé de rassembler, sauvegarder, mettre en valeur et rendre accessibles les éléments relatifs à l’histoire de l’immigration en France, notamment depuis le XIXe siècle et de contribuer ainsi à la reconnaissance des parcours d’intégration des populations immigrées dans la société française et de faire évoluer les regards et les mentalités sur l’immigration en France. »

  • Société pour l’Education, la Formation et la Recherche interculturelle : SIETAR, Brian Mac Carron

Organisation mondiale à but non lucratif. 3000 membres.

« Son but est de promouvoir et de faciliter l’expansion des connaissances et compétences dans le domaine de la communication internationale et interculturelle. »

A Paris, bibliothèque de 400 documents.

Activité de congrès très soutenue.

  • Parler de l’autre dans la littérature de jeunesse

« L’Alliance des éditeurs indépendants est une association française à but non lucratif, créée en 2002 à l’initiative d’un petit groupe de professionnels du livre et d’animateurs de réseaux. Par la mise en place progressive d’un réseau international d’éditeurs – aujourd’hui 70 éditeurs de 40 nationalités, indépendants des grands groupes, qui se rencontrent régulièrement (rencontre de Dakar 2003 ; rencontres des différents réseaux linguistiques en 2004 et 2005) et travaillent ensemble à des projets éditoriaux, l’Alliance des éditeurs indépendants participe à la circulation des idées, à la construction d’une société civile internationale et à la promotion de la bibliodiversité. »

Rencontres internationales, actions de plaidoyers (lobbying), information et promotion des éditeurs.

Projets de co-édition : livre équitable. Mutualisation des coûts pour une diffusion plus large (le livre ne sera pas vendu au même prix selon les pays).

Objectif : parler de l’autre, se tourner vers celui qui n’est pas encore reconnu.

Modes d’expression : visuelle, audio, écrite.

Travaille exclusivement avec la Corée du Sud.

« Chan-ok, nouvelle maison d’édition jeunesse, invite les 3-9 ans dans une imagerie prodigieuse mêlant passé et présent, formes et couleurs, sens et esprit de la Corée du Sud.

Intégralement conçus par des auteurs et illustrateurs sud-coréens, les livres publiés par Chan-ok reflètent toute la douceur d’une littérature, d’une imagerie venue d’ailleurs et d’un pays d’une grande richesse culturelle. »

  • Faire vivre un fonds multiculturel en bibliothèque en lien avec les populations

Partenariats avec associations, éducation nationale.

Fonds en 6 langues.

Guide du lecteur en 6 langues, sacs de la médiathèque écrits en 6 langues. Publicité dans les quartiers, les centres sociaux, etc.

Possibilité de commander hors-marché dès lors que le fournisseur n’est pas en mesure d’avoir les documents.

Travaille avec des librairies parisiennes.

Pour les albums jeunesse, la bibliothécaire demande un fichier Excel avec une translittération des titres, auteurs, etc. Quand c’est possible, elle demande aussi une traduction (albums jeunesse).

Fonds Afrique et monde arabe, créés en 1976.

Tente de faire des animations en relation qui intéressent tous les publics avec ce fonds.

Objectif : faire se rencontrer les différentes populations.

Peu de publicités des animations mais une présence physique dans les salons, etc.

  • La médiathèque de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration, Charlotte Perdriau

Médiathèque scientifique avec documentation thématique.

Plutôt en langue française.

Lectures bibliothéconomiques

  • Le livre numérique et l’Union européenne, de Maud PLENER, paru chez L’Harmattan en 2003.

Je ne l’ai que feuilleté. La table des matières est prometteuse, les quelques chapitres que j’ai parcourus détaillés et compréhensibles par la néophyte que je suis. Petit agacement à la lecture de l’introduction : pourquoi faut-il systématiquement remonter au codex et à Gutenberg dès qu’on publie un ouvrage sur le livre ?

J’aime les deux citations liminaires :

« Les livres. Ils sont sur ma table. Je les ai ouverts, au hasard. Je les ai feuilletés. Un apaisement est venu, dont je ne savais pas avoir besoin. Un bonheur de lire, antérieur à l’acte même de lire. Une lumière dérobée par ce premier regard, distriat rapide. » Christian Bobin, Souveraineté du vide, 1981

« On a oublié la parole de l’Apocalypse : « Et je pris les livres des mains de l’Ange et le mangeai, et il était dans ma bouche comme du miel. » Mais qui se soucie encore des anges de nos jours ? Et que sait-on de la vie, de la vraie vie d’un livre ? » Adrien Pasquali, Une vie de livre, 2000.

  • L’Homme-livre, dir. Peter Schnyder, Orizons, 2007.

Actes de colloque passionnants (très littéraires), où l’on apprend que Flaubert écrivait pour lire, un peu à la manière de Manguel, que sa Bovary n’est pas si éloignée du Quichotte dans son refus du principe de réalité. Du point de vue de la femme-livre, Beatrix de Balzac a l’air passionnant. Une citation extraite de la dernière communication pour finir en beauté.

« De l’auteur au bibliomane, toutes les occupations et métiers du livre méritent donc d’être convoqués au grand procès de la littérature. Incunables, bouquins, libelles, tracts, in-folios ! nos auteurs, copistes, enlumineurs, imprimeurs, protes, correcteurs, marchands ou lecteurs n’ont pas fait que traduire à leur façon une vision du monde sans cesse renouvelée. Ils ont démontré, parfois avec leur sang, létroite relation qui lie l’homme-livre à l’homme libre et ont, à ce titre, ouvert nos yeux sur le monde… » Eric Lysoe, « L’homme-livre à la croisée des mondes ou la chair du diable »

  • Le livre : que faire ? La Fabrique, 2008.

Une succession de textes alarmistes or j’aime la déploration… en poésie seulement. Voir la critique qu’en fait d’Olivier Tacheau. Je serais tout de même un peu moins sévère que lui mais comme je bats la flemme pour rédiger ma propre critique, je vous confie à ses bons soins.

  • Où va le livre ? éd. 2007-2008, sous la direction de Jean-Yves Mollier, La Dispute, 2007.

Lecture du chapitre 12 « Du livre aux bibliothèques », par Christophe Pavlidès. L’auteur dresse un état des lieux, en insistant sur les deux symboles que constituent Tolbiac et la BPI. Il revient également sur les lois qui ont directement concerné la profession (droit de prêt, DADVSI).

Une phrase qui m’a parue particulièrement pertinente : « Comment la culture juridique vient au bibliothécaire à son corps défendant », dans le paragraphe « Pluralisme et censure » (affaires des bibliothèques d’Orange et de Vitrolles).
Il me semble que la question de la « culture juridique » est cruciale en ce qui concerne les produits culturels dématérialisés où l’on s’achemine de plus en plus vers des négociations contractuelles. Par ailleurs, les possibilités offertes par les nouveaux outils, et notamment ceux du web 2.0, vont parfois à l’encontre de la législation sur le droit d’auteur et sur le droit au respect de la vie privée, autant de notions qui ne sont pas toujours maîtrisées. Lors de mes stages, je me suis amusée, peste que je suis, à poser la question des droits à tous mes interlocuteurs. Les réponses allèrent de la méconnaissance totale à une sourde colère. Enfin, d’un point de vue plus privessionnel, tenir un biblioblog nécessite également une culture juridique.

Pour finir, quelques liens :

Premiers pas sur Second Life

Pour diverses raisons, j’ai fini par me décider à partir en villégiature sur Second Life. Voici quelques impressions rapportées de ces périples.
  • pourquoi diable aller se créer une seconde vie quand celle-ci est déjà suffisamment compliquée ?

  • je reste totalement insensible à ces palmiers stylisés, à cette mer plate, d’un bleu inchangé, qui sont à une île ce que « la gynécologie est à l’érotisme » (Bedos),

  • résumé par Risu en « Liberlibri découvre l’agoraphobie virtuelle », mes passages sur SL ne sont que des évitements des autres avatars que je croise pour cause de timidité virtuellement transposable.

  • conséquence de la ligne précédente, je n’ai pas engagé la conversation avec l’un des fondateurs de la bibliothèque francophone que j’ai pourtant croisé lors d’un de mes passages. Honte à moi !

  • en matière de bibliothèques, je suis déçue que tout renvoie à des liens externes. Quel besoin de perdre du temps à chercher le bon endroit, à réussir à y arriver sans trop de dommages, pour être redirigé sur … Gallica !

Cependant, en tant que professionnelle, je pense que si nos usagers trouvent leur compte sur Second Life et s’intéressent aux différentes bibliothèques qui s’y trouvent, nous nous devons de leur offrir ce service. Je l’assurerai donc si d’aventure on me le demande (dès que je cesserai de me cogner partout, naturellement !).

Enfin, j’ai totalement oublié d’assister à une lecture de Vian qui avait lieu la semaine dernière à la bibliothèque francophone mais je me rattraperai à la prochaine parce que ce genre d’événement me plaît beaucoup.

Pour en savoir plus sur Second Life et les bibliothèques, on peut lire les nombreux billets de Vagabondages, qui a réservé au sujet une catégorie de son blog. Assessment librarian a également produit un support de formation intéressant.

Devinette

Quel est le produit culturel le plus vendu au monde ???

Avec 6 millions d’exemplaires vendus en 1 semaine (3.6 millions le premier jour!), Gran Theft Auto est assurément le plus gros succès de toute l’histoire des jeux vidéo. Il est même en passe de devenir le plus gros succès commercial pour un produit culturel, concurrençant par exemple les blockbuster américains qui sortent dans la même période.

via ToCoda.Fr

Il va falloir se mettre à la page, et vite : tous chez Bib en folie !

Spicilège dominical

Amazon, le futur Microsoft du livre ?

En matière de recommandation, What should I read next ? (Des efforts à faire, néanmoins en ce qui concerne la qualité)

Voilà pourquoi elle ne répondait pas au téléphone ce week-end… Quelques liens néanmoins :

  • Le coup de sang du président de la société des journalistes de l’AFP dans Le Monde :

Accès aux produits culturels numériques en bibliothèques : économie, enjeux et perspectives, débat-conférences organisé par Bibliomédias le 15/05/08

Matinée où il fut question d’économie, même de business (!), de propriété intellectuelle et du rôle social de nos établissements. Notes prises sur le vif, n’hésitez pas à les compléter et les corriger si vous y étiez.

  • Dominique Arot, ABF

L’ABF a pris la mesure de l’importance du numérique : un groupe de travail « Bibliothèques hybrides » réfléchit à ces questions.
Défection de l’Etat. Inquiétudes : il manque une politique nationale. L’ensemble de la communauté des bibliothèques n’est pas forcément au niveau (problème de la formation).
Point fort avec la BnF (Gallica 2, BNUE) qui joue un rôle important.

Bibliomédias : 1er service de prêt numérique en bibliothèque.
Lacune d’information concernant l’économie numérique en bibliothèque.
Bibliomédias : projet qui a démarré en 2006. Plateforme de prêt numérique en bibliothèques : musique, vidéos, livres audios, podcast , information online.

Aspects juridiques liés aux usages.
Sphère du droit de la propriété intellectuelle :
– propriété industrielle (marques…),
– propriété littéraire et artistique (PLA) avec les droits d’auteur qui protègent les œuvres et les droits voisins qui protègent les interprétations.
Droits d’auteurs : 70 ans après la mort de l’auteur, plus s’ils est mort pour la France.
Droits voisins : 50 ans à partir, par exemple, de la date d’enregistrement. Vont peut-être passer à 95 ans.

4 questions à se poser :
– que protège le droit d’auteur ? les œuvres de l’esprit qui peuvent être définies par le fait qu’elles sont originales et qu’elles ont été mises en forme. Le mérite, la qualité de l’œuvre n’intervient pas.
– les droits patrimoniaux correspondent aux droits d’exploitation. Ils sont cessibles par contrat et limités dans le temps.
Les droits moraux : droit au respect du nom (mention du nom de l’auteur et de sa qualité), droit au respect de l’intégrité de l’œuvre (colorisation, etc.). Ils sont incessibles, inaliénables, imprescriptibles, perpétuels.
– les titulaires des droits d’auteur : se pose le problème des œuvres orphelines. Le CSPLA a rendu un avis sur les œuvres orphelines le 10/04/08. Le conseil souhaite donner de l’importance aux sociétés d’auteur qui gèreraient également les droits relatifs à ces œuvres.
– exceptions au droit d’auteur : copie privée, parodie, pastiche.

Exceptions aux droits patrimoniaux : courtes citations (indiquer la source).

Bruno Anatrella avait fait une intervention similaire dont on trouve un compte-rendu ici (page 2).

Contexte législatif mouvant.
Regrette la loi DADVSI : occasion ratée de constituer un cadre clair, mauvaise loi en partie censurée par le conseil constitutionnel. Cadre juridique encore très insécure. La piraterie est toujours considérée comme une contrefaçon (3 ans de prison, 300.000 euros d’amende).
Préservation de la copie privée : accès essentiel au savoir.
Projet de loi très fermé avec un temps de retard : vieille directive européenne. Encore récemment, ratification d’un traité de l’OMPI vieux de 10 ans.
DADVSI : transposition des DRM.
Les bibliothèques sont handicapées par le manque d’exception les concernant. Plusieurs séances de travail ont eu lieu avec l’ABF et quelques exceptions sont passées lors des relectures de la loi.
Le problème des logiciels libres et de l’interopérabilité perdure.
La loi est là pour traduire sur le plan juridique un nouveau modèle économique : pour l’instant, insécurité.
DADVSI 2 : traduction du rapport Olivennes, notamment avec la riposte graduée. Paraît inadaptée.
Mise à contribution des FAI n’était pas une aberration pour financer les droits d’auteur : la télévision finance bien le cinéma. Toutefois, la concentration des labels, etc. rend difficile la mise en place de cette licence.
DADVSI 2 : devrait passer à l’Assemblée pendant l’été. Espère qu’une nouvelle ligne Maginot ne sera pas votée.
Pour les bibliothécaires, il est important de pouvoir exercer de façon sécurisée. Les établissements doivent avoir des moyens suffisants pour ce faire.

  • Yves Alix, BBF

Le BBF suit l’actualité de ces questions.
Recommande la lecture d’« Actualités du droit de l’information » !
Il rappelle que la BM de Martigues a numérisé sa collection de CD pour consultation sur place et avait le souhait de la mettre en ligne, mais avait bien conscience que c’était impossible actuellement.
Le cadre législatif est très rigoureux, s’il est simple, il n’est pas satisfaisant.
Avant la DADVSI, les bibliothèques ne disposaient pas d’exceptions. Aujourd’hui, possibilité de reproduire intégralement des documents pour garantir leur conservation et pour leur consultation sur place. Mais ne donne pas pour autant le droit de communiquer ce qu’on a numérisé. Egalement, exceptions pédagogiques (extraits d’œuvres mais pas de partitions à cause du lobby musical). Pour les publics handicapés, la reproduction intégrale des œuvres est autorisée mais on attend encore les décrets d’application.
Loi sur le droit de prêt : revendication au départ des éditeurs de musique. Mais la loi a été préparée par la DLL donc elle ne concerne que le livre !
DADVSI : loi mal écrite et déséquilibrée.
DADVSI 2 : problème du périmètre de la copie privée. La bibliothèque ne doit pas être considérée comme co-copiste.
Toujours pas de droit de prêt pour les documents sonores mais une tolérance.
Vidéo préfigure ce qui devrait être le paysage demain : négociations contractuelles.

  • Questions / débat

Qu : si licence globale, prix en hausse chez les FAI ?
P. Bloche : concurrence pourrait absorber cela.

M. Fingerhut : coût de la numérisation et durée de vie incertaine du numérique requièrent des financements perpétuels.

Un nouveau modèle économique se met en place : va-t-on communiquer à peu de monde très cher ou à tout le monde pas cher ?

Rapport Bertaud, CNC : mise en place d’un code de bonne conduite en gestation pour les projections publiques en bibliothèques.

  • Dominique Wolton, CNRS

Ne pas réduire la communication à la technique et à l’économie.
Enjeu : éviter que la culture et la connaissance ne soient réduites à l’économie.
Plusieurs points :
– le tout et l’instantanéité ne sont pas synonymes de démocratie.
L’instantané fabrique de la rumeur. Contre la course au direct, l’état-major n’est jamais sur le front. Importance du temps de réflexion.
Dépasser, critiquer l’imperium technique. La technique s’est pliée à un projet politique et culturel ; aujourd’hui, c’est la réalité qui se plie à la technique.
A l’école, les élèves devant l’ordinateur sont en schizophrénie active. Créer des solitudes interactives à cet âge n’est pas bon. Si le marché du cartable interactif se développe, au détriment des enseignants, il y aura une absence de communication : on aura numérisé des gosses !
– redéfinir le concept de culture. La fin des distances physiques révèle l’étendue des distances culturelles.
– envisager le point de vue économique
– se dégager de l’imperium technique : plus les messages vont vite, plus l’incommunication augmente. Il faut faire l’éloge de la lenteur et de la communication humaine.
– il n’est pas possible de redéfinir la communication sans relégitimer des métiers or la bibliothèque répond à un projet d’émancipation des individus.
– redéfinir le rapport privé-public
– distinguer toutes les problématiques des auteurs et celles des intermédiaires
– distinction entre la simplification technique et la complexité des contenus
– le facteur humain est devant nous. Importance des métiers.

Mondomix : media web et papier gratuit + plateforme de distribution numérique sur les musiques du monde.
Appauvrissement de l’économie de la création. Disparition de beaucoup de producteurs/distributeurs indépendants. Vrai problème.
Internet ouvre de nouvelles possibilités de distribution.
Longue traîne : les ventes paient les frais mais ne suffisent pas à rémunérer la création (problème des intermittents du spectacle).
Actuellement, on consomme sans mesurer les conséquences (comme pour le pétrole).
DADVSI : trop répressif. Licence globale ne résout pas pour autant les problèmes de l’économie de la création. S’il y a une taxe, elle devra être obligatoire et ne pas créer de contrepartie (cercle familial élargi mais pas de P2P).
Il faut recréer les conditions d’une unanimité.

La VOD peut constituer un moyen de lutte contre la piraterie, être un relai de croissance.
10 millions de « vidéonautes » en France, 1 million de films téléchargés par jour.
3 millions de pirates.
Chronologie des médias : salle, DVD puis VOD. Les DVD et la VOD vont bientôt pouvoir être mis sur le marché 4 mois après la sortie du film (6 aujourd’hui).
La VOD est un marché partagé entre les FAI, les chaînes et les maisons de production.
Plusieurs sortes : le streaming, la vente, le catch-up (replay), le premium (avant diffusion tv), le gratuit avec pub, le SVOD (abonnement).
De nouveaux acteurs (fnac, carrefour) vont arriver. Les petits acteurs vont disparaître.
La VOD symbolise l’offre légale, son succès dépend d’une lutte plus efficace contre la piraterie.
Rôle des médiathèques : lorsqu’elles proposent de la VOD, le côté éditorial peut faire la différence avec le peer-to-peer. Systèmes d’abonnements avec les établissements : solutions pour que l’internaute puisse consulter chez lui et sur place.

Question : en musique, on peut avoir accès à l’intégralité de certains catalogues (SFR par exemple), c’est une sorte de licence globale privée ?
Réponse : oui mais elle n’est pas encore envisageable pour le film (fichiers trop lourds). On devrait y venir.

Les nouvelles solutions présentées génèreront de nouvelles formes de piraterie.
Importance d’offrir des contenus dématérialisés : site web, catalogue en ligne, services en ligne (Lyon), fourniture de contenus.
La fourniture de contenus se justifie par le rôle social des bibliothèques.
1/6 des inscrits de Troyes utilisent les ressources en ligne.
La VOD fonctionne très bien.
Il y a une vraie nécessité de suivre les évolutions techniques, mais pour partie seulement : il ne faut pas verser dans le tout technologique.
Les contenus dématérialisés ont aussi une dimension patrimoniale : voir la magnifique base en ligne de l’INHA en matière d’histoire de l’art.
Ces nouveaux services répondent à une appétence du public et du personnel. Ils doivent s’accompagner d’un ancrage local : travail avec les artistes locaux, partenariat avec une scène, etc.
La démultiplication des services est indispensable mais le coût des inscriptions empêche l’inscription de nouveaux publics.
Pour l’instant, cela touche surtout des technophiles à la recherche de nouveaux contenus.

Nouvel établissement.
Ont une collection de CD (3000) mais qui n’est pas destinée à augmenter. Les CD ont été numérisés et sont consultables sur place.
Choix de ne pas acquérir trop de collections de références. Par contre, accès aux encyclopédies en ligne, aux sites en ligne. Pour les encyclopédies, le réflexe numérique est là.
Ecoute sur place, musique en ligne, VOD : les demandes débordent. Ces nouveaux services permettent de toucher de nouveaux publics.
Autre innovation : le prêt à la carte, pas de durée limitée. Les prêts ont augmenté depuis.
Coûteux en formation de personnel et en formation des usagers.

« Older posts Newer posts »