Pour ceux qui, comme moi, goûtent aux charmes de l’info doc, vous pouvez aller voir chez Nicolas Morin son cours pour le CFCB de Poitiers.
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J’aime à utiliser ce terme quand il s’agit de définir mon futur métier. Superbe illustration, découverte grâce au Figoblog, dans Les petites cases de Got. N’omettez pas les commentaires qui prolongent ce beau billet.
… à tous les lecteurs de ce blog !
Et bonne rentrée, bon courage aussi !
Former des internautes éclairés, un défi à relever pour les bibliothécaires et les enseignants (même si ce n’est pas au progrâââmme !) dans les prochaines années ?
Alberto Manguel, La bibliothèque, la nuit, Actes Sud, 2006.
Et là, stupeur, je découvre que je me suis orientée dans une filière de momies ! En cause, ces lignes de Michel Contat, extraites d’un article consacré au dernier ouvrage de Jean-Yves Tadié : « Les livres savants publiés, ils existent dans des bibliothèques, ces cimetières ; quelques-uns, si on a eu de la chance, se trouvent encore sur un rayon de librairie. De l’éphémère, on n’en finit pas de faire le deuil, et puis non, un éditeur vous propose de sortir un choix de textes. » C’est moi qui souligne.
J’ai vingt-cinq ans et nullement la vocation d’être gardien de cimetière, même s’il existe des places avec vue, comme celle du cimetière marin…
Car oui, j’aspire à travailler un jour en bibliothèque. Plutôt que de garder ce qui est mort, j’envisage mon futur métier comme celui d’un passeur, si modeste soit-il. Les poncifs de silos à livres, d’étagères poussiéreuses me paraissaient dépassés, à moi qui observe avec intérêt le renouveau des bibliothèques. Mais je m’aperçois que pour d’autres, ils restent malheureusement d’actualité. Et je déplore de les voir colportés par ceux mêmes qui promeuvent la lecture, ou sont censés le faire.
Que lit-on dans ces lignes ? Que la bibliothèque est un lieu mort, que la librairie est un endroit où l’on trouve des textes par hasard. Fort heureusement, survient un super éditeur, pour sauver l’auteur qui faisait « le deuil » de « de l’éphémère ». « Ephémère », allez dire à mon prof de fonds patrimoniaux qu’il n’en finit pas de faire le deuil de ses collections !
« La tentation devient forte de vouloir orienter la rentabilité des maisons sur le court terme, de mettre l’accent sur les tendances du marché au détriment des ouvrages de fond, dont les circuits sont plus lents », regrette Olivier Bétourné, l’ancien numéro deux de Fayard, qui vient de rejoindre Albin Michel. (supplément littéraire du Monde du 15 septembre)
Quand on a suivi une formation littéraire et qu’on s’intéresse au monde des bibliothèques, il est une chose qui surprend : le technicisme du métier. La vision très éthérée que l’on peut avoir du bibliothécaire érudit vole en éclat dès les premières semaines. Bref, le littéraire naïf qui prétend présenter le concours armé de sa connaissance des hypotyposes chez D’Aubigné est très, TRÈS mal loti !
Ce n’est pas tout à fait mon cas puisque je n’ai jamais ignoré cette réalité de la profession, grâce au métier maternel (une doc). J’ai couvert des livres et rempli des fiches dès le primaire – c’était là un temps où l’on n’était pas informatisé ! – et je suis encore régulièrement mise à contribution pour quelques menus travaux.
Néanmoins, la transition fac de lettres > cours du CNED s’est révélée brutale. Il y eut quelques désagréments liés à la formation elle-même. Moi qui pensais naïvement que le record du nombre de sigles était détenu par l’Education nationale, nenni ! Le monde des bibliothèques possède des abîmes de sigles, auxquels s’ajoutent ceux concernant les TIC (tiens donc, en voilà un). Mais passé la phase rébarbative qui consiste à répertorier et à mémoriser ces petits groupes de lettres, cet apprentissage des métiers du livre m’a beaucoup plu.
Car je suis une littéraire qui aime l’informatique ! En maîtrise, combien dans ma section avaient fait taper par un tiers (parfois payant) leur mémoire à cause méconnaissance de Word. Enseignants aujourd’hui, ils doivent désespérer devant les logiciels de saisie des moyennes.
J’ai aimé les TIC, comme les maths d’ailleurs, dès lors que je les ai considérées comme un outil pouvant me faciliter la tâche. Si je rapproche les TIC des maths, c’est que plus jeune, je nourrissais une forte aversion pour cette discipline. « À quoi ça sert, d’abord, les maths ?! »Jusqu’au jour où un enseignant me répondit : « À rien. Elles sont un tremplin vers autre chose. Physique, chimie, etc. » Dès lors, j’ai tenu la matière en estime.
Côté TIC, j’ai nettement progressé depuis Liber, libri. Je me suis d’abord débattue avec l’hml pour créer des liens vers mes biblioblogs préférés et pour établir une liste de catégories – certains s’en souviennent peut-être. C’est un langage barbare pour qui l’ignore complètement. Vint aussi la phase agrégateur et fils RSS (qui ne sont pas des républiques socialistes soviétiques !), choses dont j’ignorais jusqu’à l’existence. Heureusement, Netvibes est un outil très facile à utiliser et les onglets récemment mis en place très utiles pour le classement des flux. Puis, j’ai installé Xiti afin de mesurer l’audience de ce blog et surtout de rêver devant les pays lointains desquels viennent certains lecteurs…
Hier, toutefois, l’informatique a failli avoir raison de ma patience. Après avoir créé un diagramme bateau sur le prix du livre (bateau, vous dis-je), je souhaitais le publier sur le blog. Impossible ! Si mon autre blog (chez Typepad) a daigné reconnaître le format gif, celui-ci (Blogspot) l’a refusé 🙁 Nouveau défi pour la semaine prochaine : le transfomer en pdf. Cela doit paraître enfantin aux bibliogeeks mais lorsqu’on est seul devant son écran, on y passe du temps, beaucoup de temps.
Aujourd’hui, enfin, je me suis risquée à user de del.icio.us, ne supportant plus le fatras de liens que j’avais recensés sur divers supports : messages électroniques, sous-dossiers de dossiers de favoris, post-its (!), etc. J’avais longtemps hésité à franchir le pas parce que del.icio.us ne parle qu’anglais. Mais les explications se sont révélées claires et simples. Mon fatras commence donc à décanter et ma liste de mots-clés s’enrichit. Une page intéressante ? Hop, del.icio.us ! Les liens partagés seront pour bientôt, je l’espère.
Bien sûr, tout cela n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan TIC mais je suis contente de mon autoformation.
Je dois quand même confesser qu’on ne se refait pas. Je rédige mes billets à la main sur un vieux cahier avant de les transcrire sur l’ordinateur !!! Cette étape archaïque me permet de poser mes idées et de multiplier les relectures de mes notes. Et, plus que tout, j’aime le son de la plume qui gratte le papier.
La préparation au concours lui-même, je l’ai suivie par correspondance. Cela a découlé plus d’une nécessité que d’un choix (j’y reviendrai peut-être). Les cours que j’ai reçus ont constitué une base de travail solide, que j’ai complété par le précieux manuel Le métier de bibliothécaire. J’ai parfait cette formation en lisant nombre d’ouvrages relatifs aux métiers du livre, ce dont mes billets témoignent.
Par ailleurs, je me suis rendue à un rythme hebdomadaire dans une bibliothèque associative où j’ai aidé à l’équipement des ouvrages.
Si cela n’a pas suffi pour réussir les concours, cela m’a néanmoins procuré une formation solide de la chaîne du livre. Et j’ai pris conscience que la lectrice que je suis doit son activité au bûcheron qui a abattu l’arbre nécessaire au papier.
J’ai également affermi ma connaissance du monde de l’édition et je me sens mieux armée pour saisir les subtilités des rachats en cascade dans ce milieu.
Tout cela, finalement, pour dire que ce fut une année positive 🙂
