Bibliothéconomie & Cie. - Dir. publ. et réd. en chef Cécile Arènes. - Paris : [s. n.], 2006 - ... .

Catégorie : billet (Page 23 of 42)

Salon du livre – dimanche : bibliothèques numériques, de la consultation en ligne au téléchargement

J’ai manqué le début, je revenais du Mexique…

Alain Giffard : mission interministérielle pour l’accès public à l’Internet
Yannick Magnien : TGE, Adonis
Daniel Bourrion : BU d’Angers
Virginie Clayssen : directrice adjointe du développement numérique chez Editis


Je me dispense de résumer les propos de Daniel, je pars du principe que vous connaissez déjà l’expérience angevine avec les readers. Sinon, un tour sur son blog et vous saurez tout. (En bref, le conservateur responsable d’une bibliothèque numérique gère aujourd’hui des accès, et non des contenus.)

Ledit Daniel a d’ailleurs twitté la conférence en direct, d’où mon fort ralentissement en matière de notes quand je me suis aperçue ;-)

YM
Réfléchir à l’échelle de la communauté en structurant les utilisateurs (labos, chercheurs, étudiants).
Relation complexe du lu chercheur à la bibliothèque numérique. Auparavant, l’espace public était constitué par la bibliothèque physique.
Les SHS sont transformées face au numérique. C’est un véritable enjeu économique vu le coût des ressources.

AG
Paradoxe du salon du livre, on y parle rarement du livre.
La lecture est associée à la réflexion. Les natifs du numérique peuvent ne pas percevoir le lien lectio/meditatio.
Risque : si la lecture est produite par des industries, la lecture devient un produit marketing.
Google numérise d’ailleurs en partant de l’accès et de la demande.

Brèves

Le reader a connu un bon démarrage, 6000 ventes environ. L’utilisateur est plutôt parisien et a plus de quarante ans.

Impressions du week-end

Alors que des personnalités comme une ex-candidate à la présidentielle et beaucoup d’autres privilégient le contact avec le public, Livres Hebdo/Electre/Le Cercle de la librairie occupent un espace fermé, appelé Biblioclub, protégé par d’épaisses vitres, caché par des stores vénitiens. Surprenant.

Le Centre National du Livre a créé une bibliothèque constituée par les ouvrages qui ont reçu des subventions. On ne peut pas les feuilleter mais j’aime cette idée de montrer les livres sur des rayonnages. Les aides deviennent palpables.

Le pavillon mexicain présente un mur de livres, fantastique, avec une foule de titres d’éditions mexicaines. On peut butiner et consulter à loisir. Problème, on ne trouve pas les textes de certains auteurs présents sur le salon. On ne les trouve pas non plus chez le libraire français qui vend les ouvrages dans ce même pavillon. Rageant !

Lorsque l’attachée de presse de Carlos Fuentes a annoncé qu’il allait y avoir quelques dédicaces, on a assisté à une foire d’empoigne. Cris, bousculade. Un monsieur s’est échappé de cette foule agitée en s’écriant “Et ce n’est pas une pop star ! Ca rassure !”

Un grand ras-le-bol qu’on remonte au volumen et au codex chaque fois qu’il est question de numérique et de reader. Un grand ras-le-bol aussi que nombre de participants aux débats agitent fantasmes technophiles et technophobes sans jamais tenter d’analyser ce qui est en train de se produire.

Un voeu pour l’an prochain : un gage à ceux qui prononcent Google, danger, codex, volumen et un double gage à ceux qui nous parlent de la sensualité du livre dès qu’il est question de livres et de numérique.

A venir, les notes des conférences de la journée professionnelle et mon clic droit me dit que certains reviendront sur ces questions…

Salon du livre – samedi : le support papier a-t-il encore un avenir ?

Jacques Bonnet, auteur de Des bibliothèques pleines de fantômes
Passage du rouleau au codex et inversement avec le numérique. Le rapport espace/temps est profondément modifié par l’arrivée du numérique. La lecture de consultation est différente de la lecture linéaire.
Edition en sciences humaines : la moitié du prix du livre est constitué par les corrections, la constitution de l’appareil critique. Importance de l’éditeur.

Thierry Pech, Seuil
Numérisation de leur fonds. La part du numérique est toutefois marginale.
Au début d’un cycle technologique, on ne sait pas quelle sera la finalité technologique de ce cycle (Edison avait conçu le gramophone pour enregistrer la voix des mourants).
A la question de l’avenir des librairies comme sites de ventes en ligne ou de bornes de téléchargement, il répond espérer que la chaîne du livre ne changera pas trop : les auteurs n’ont pas à faire les frais de la révolution numérique.
Les éditeurs offrent une véritable valeur ajoutée.
Le numérique peut être une solution pour les épuisés, faute de mieux.

Bruno Racine, BnF
Le livre a atteint son degré de perfection, il est gratuit, peu coûteux, on le trouve partout, même gratuitement dans les bibliothèques.
On constate la migration de certains contenus d’information immédiate comme les encyclopédies vers le numérique.
Les grands lecteurs de livres papier sont aussi de grands lecteurs sur numérique (le Monsieur-de-Sony-dont-j’ai-oublié-le-nom dira la même chose dans une autre conférence).
La préservation est une des missions de la BnF, y compris pour le numérique par le biais du dépôt légal d’Internet.
Avec le numérique, on assiste à un élargissement des possibilités : la chaîne du livre s’en trouvera modifiée. Les nouveaux acteurs prennent de plus en plus de place et Google pourrait un jour fixer les prix des livres. L’Union européenne doit inventer un modèle d’offre numérique et elle n’a que peu de temps pour le faire.
Avec Gallica, émergence de nouvelles demandes comme les livres épuisés et les BD.

Arnaud Maïsetti, Publie.net
Publie.net est une maison d’édition numérique, qui effectue, comme les maisons traditionnelles, un travail avec ses auteurs. Le contrat que signent les auteurs sur Publie.net est différent des habituels contrats papier. Le texte appartient à l’auteur, qui touche 30% 50% (les détails ici). 5,50 euros. Le numérique ouvre le champ de la création : textes, images et sons peuvent désormais être associés.

Sans doute la conférence la plus intéressante de ce salon, tous les intervenants s’accordaient à penser qu’il se passe quelque chose de vraiment important en matière de numérique et qu’il est indispensable d’y être attentif.

Brève du samedi

Nicolas Demorand trouve que rien n’est plus pratique qu’un livre papier et il est ravi d’être réactionnaire en matière de numérique….

A suivre, les conférences de dimanche et lundi :-)

Update : Arnaud Maïsetti a publié ses notes sur ce débat.

Update 2 : correction d’une erreur de pourcentage concernant le contrat de l’auteur chez Publie.net. Voir dans le billet.

« Internet et les sciences humaines et sociales : questions d’édition et de collaboration en ligne »

J’ai assisté récemment à une présentation de plusieurs bases de données dans le domaine de l’histoire de l’art. Voici deux des projets présentés ce jour-là.

Publie les comptes-rendus scientifiques en histoire de l’art, en histoire des représentations et en archéologie.

C’est un outil collaboratif d’information scientifique. Il est fondé sur le principe du peer-review pour offrir une visibilité de la production scientifique. Il s’agit aussi de créer une communauté de spécialistes en ligne et d’offrir un espace d’archivage.

Histara a été créé pour pallier plusieurs manques : le nombre des publications scientifiques augmente mais pas les budgets pour les éditer. Les délais d’impression sont souvent trop longs. Les éditeurs sont trop peu nombreux en Europe.

Le site est conçu comme une interface qui mette en relation lecteurs, abonnés, maisons d’édition et auteurs, recenseurs, comité scientifique et webmestre. Bilan : 180 comptes-rendus publiés, autant en préparation. Aujourd’hui, 800 abonnés, 235 recenseurs.

Système plurilingue, avec éditeur WYSIWYG. Police en unicode pour éviter les problèmes de translittération. Le développement d’Histara est un développement maison, sa licence n’a pas été mise en ligne mais on peut prendre contact avec les responsables si besoin.

Portail d’historiographie sur la cour de France : il s’agit pour ces auteurs de montrer ce qui est publié sur ce sujet par des sites tiers et hébergement de publications. Son objectif est de signaler ce qui existe et de faciliter la recherche en offrant des ressources ciblées (sans le bruit des recherches effectuées sur les gros moteurs). Le portail est interdisciplinaire et est consacré à plusieurs périodes. Projet collaboratif de plusieurs chercheurs d’institutions différentes.

800 liens sont présents sur le site. Une veille est effectuée sur Cairn, Persée et Revues.org ainsi que sur Gallica, Google books et dans les archives ouvertes comme HAL, sur les sites des universités et sur ceux des centres de recherche.

Le site accepte les publications et les bases de données. En effet, il existe un vrai besoin de remettre en circulation des études difficiles à trouver sur le marché du livre et des bibliothèques.

Un exemple de partenariat avec l’université de Tours.

Consultable en 3 langues, sous SPIP.

  • Discussion

L’ensemble des participants évoque le problème de la pérennité des données, dont le standard change tous les 2 ans : perte de temps de remettre toujours les données sous des nouveaux standards. Positivisme à court terme avec de l’argent pour développer des projets mais pas pour en assurer la gestion.

les participants rappellent l’importance des formats ouverts, et non plus des logiciels propriétaires.

Tout ça m’interroge : n’est-ce pas un travail de bibliothécaire de signaler les ressources et de faire de la veille ? Qu’avons-nous à apporter à des chercheurs qui mettent seuls en place de tels sites ? S’ils font ce travail sans nous, n’est-ce pas que nous avons laissé un vide quelque part ?

J’ai finalement plus que jamais envie d’aller faire ce stage.

Sociaux ?

Pourquoi ces mots déjà lus à plusieurs reprises m’ont-ils fait soudain penser aux réseaux sociaux ? Dans cet extrait, c’est du jardin des plantes de Montpellier dont il est question, le texte entier est splendide, lisez-le.

“… ce sont des ombres qui se fuient ; mais il n’y a pas d’autre lieu pour y fuir les autres que celui-ci, où la même idée de la solitude attire invinciblement chacun de tous ces êtres absorbés.”

Paul Valéry, Monsieur Teste

Citations corrosives…

…mais point du tout pour les mêmes raisons ! Piquées lors d’une après-midi de lecture au centre de documentation sur les métiers du livre de la ville de Paris, à la bibliothèque Buffon (d’où l’on surplombe le jardin des plantes avec Notre-Dame au loin).

“Malheureusement, je constate que certains jeunes bibliothécaires, marqué par une forte culture web, ont tendance, à se concentrer sur les services aux usagers, plutôt que sur les fonctionnalités des SIGB.”

Didier Pied, directeur commercial, Decalog, in “Archimag”, 210, décembre 07 / janvier 08


Continuer à cataloguer au niveau local n’est pas seulement inutile mais aussi nuisible. Cette pratique accapare inutilement le temps d’un personnel qualifié tout en créant des particularités locales qui compliquent le travail en réseau et la cohérence des catalogues collectifs.” Quelles raisons freinent ou bloquent cette démarche ? “Principalement, la résistance du personnel, dont une partie persiste encore à croire que cette attribution est emblématique de son métier. Une résistance que tous les responsables n’ont pas le courage d’affronter. Pourtant, les tâches de sélection et de médiation de l’information me semblent infiniment plus valorisante qu’un catalogage qui s’apparente plus à la saisie mécanographique qu’à une activité intellectuelle. Il est grand temps de prendre la complexité de l’information à bras le corps et d’élargir les plages horaires d’ouverture au public afin de retrouver l’essence du métier, la médiation de la connaissance.”

Thierry Giappiconi, in “Archimag”, 221, février 2009 (c’est moi qui souligne)

Les Grands Moulins

Récemment, j’ai eu l’occasion de visiter la très belle bibliothèque des Grands Moulins. On peut certes lui reprocher un côté “poésie du béton”, l’architecte ayant voulu conserver les vestiges de l’ancienne usine, mais ces larges baies ouvertes sur la Seine et ces salles de lecture si claires sont vraiment belles.

Avec l’aide de vacataires et de thésards, une trentaine de titulaires fait fonctionner l’établissement, ouvert cinquante heures par semaine. Une quinzaine de personnes se trouve dans les salles de lecture pour assurer le service public.

1.400 places assises et 150.000 volumes en libre-accès, CDU. 100 postes informatiques, 200 à terme, mais pas au-delà puisque de plus en plus d’étudiants viennent avec leur portable. Pas de wifi mais des tables câblées. Pour plus de détails chiffrés, voir Livres hebdo n° 736. Ci-dessous quelques impressions.

La bibliothèque ne dispose pas de zones de bruit mais l’architecte, également acousticien, a particulièrement soigné les détails : le sol absorbe les bruits (même les talons hauts n’ont aucune chance de se faire remarquer), les chaises ne gémissent pas quand on les tire et les photocopieuses ont été isolées dans des box. Pour aller à la bibliothèque, on pénètre dans un hall, où se trouvent les machines à café, c’est un espace de discussion et de conversations téléphoniques. L’usager entre ensuite dans un second hall, réservé au prêt et aux inscriptions, plus calme. Enfin, pour accéder aux salles de lecture, il doit emprunter ascenseurs ou escaliers, ce qui constitue encore un sas avant l’arrivée dans les salles de lecture. Une personne se trouve dans chaque salle pour les renseignements bibliographiques et du personnel “mobile” circule en permanence dans les locaux.

Un espace audiovisuel a été aménagé pour la consultation de DVD et des salles de travail en groupe sont disponibles. J’y ai vu des matheux attraper un fou-rire en considérant une équation !

La signalétique est très visible : des panonceaux avec des codes couleur sont placés sur chaque rayonnage. Le même code est reporté sur la cote. Les livres consultés doivent être replacés sur des chariots, ceux-ci sont jaunes poussin et ils attirent immanquablement l’œil.

Un établissement à visiter :-)

« Internet et les sciences humaines et sociales : questions d’édition et de collaboration en ligne »

J’ai assisté récemment à une présentation de plusieurs bases de données dans le domaine de l’histoire de l’art. Voici deux des projets présentés ce jour-là.

Publie les comptes-rendus scientifiques en histoire de l’art, en histoire des représentations et en archéologie.

C’est un outil collaboratif d’information scientifique. Il est fondé sur le principe du peer-review pour offrir une visibilité de la production scientifique. Il s’agit aussi de créer une communauté de spécialistes en ligne et d’offrir un espace d’archivage.

Histara a été créé pour pallier plusieurs manques : le nombre des publications scientifiques augmente mais pas les budgets pour les éditer. Les délais d’impression sont souvent trop longs. Les éditeurs sont trop peu nombreux en Europe.

Le site est conçu comme une interface qui mette en relation lecteurs, abonnés, maisons d’édition et auteurs, recenseurs, comité scientifique et webmestre. Bilan : 180 comptes-rendus publiés, autant en préparation. Aujourd’hui, 800 abonnés, 235 recenseurs.

Système plurilingue, avec éditeur WYSIWYG. Police en unicode pour éviter les problèmes de translittération. Le développement d’Histara est un développement maison, sa licence n’a pas été mise en ligne mais on peut prendre contact avec les responsables si besoin.

Portail d’historiographie sur la cour de France : il s’agit pour ces auteurs de montrer ce qui est publié sur ce sujet par des sites tiers et hébergement de publications. Son objectif est de signaler ce qui existe et de faciliter la recherche en offrant des ressources ciblées (sans le bruit des recherches effectuées sur les gros moteurs). Le portail est interdisciplinaire et est consacré à plusieurs périodes. Projet collaboratif de plusieurs chercheurs d’institutions différentes.

800 liens sont présents sur le site. Une veille est effectuée sur Cairn, Persée et Revues.org ainsi que sur Gallica, Google books et dans les archives ouvertes comme HAL, sur les sites des universités et sur ceux des centres de recherche.

Le site accepte les publications et les bases de données. En effet, il existe un vrai besoin de remettre en circulation des études difficiles à trouver sur le marché du livre et des bibliothèques.

Un exemple de partenariat avec l’université de Tours.

Consultable en 3 langues, sous SPIP.

  • Discussion

L’ensemble des participants évoque le problème de la pérennité des données, dont le standard change tous les 2 ans : perte de temps de remettre toujours les données sous des nouveaux standards. Positivisme à court terme avec de l’argent pour développer des projets mais pas pour en assurer la gestion.

les participants rappellent l’importance des formats ouverts, et non plus des logiciels propriétaires.

Tout ça m’interroge : n’est-ce pas un travail de bibliothécaire de signaler les ressources et de faire de la veille ? Qu’avons-nous à apporter à des chercheurs qui mettent seuls en place de tels sites ? S’ils font ce travail sans nous, n’est-ce pas que nous avons laissé un vide quelque part ?

J’ai finalement plus que jamais envie d’aller faire ce stage.

La bibliothèque est un espace qui lutte, à sa manière, contre la domination du marché.

François de Singly, “L’espace public”, in Le Musée et la bibliothèque, vrais parents ou faux amis ?, Paris, BPI-Centre Pompidou, 1996, p. 115.

Si quiconque, entrant dans une bibliothèque, n’y décèle rien qui lui soit déjà familier, alors il lui est signifié, j’ose dire avec violence, que cet endroit n’est pas pour lui.

Dominique Lahary, “Bulletin de l’ABF”, n°189, 4e trim. 2000.

Citations corrosives…

…mais point du tout pour les mêmes raisons ! Piquées lors d’une après-midi de lecture au centre de documentation sur les métiers du livre de la ville de Paris, à la bibliothèque Buffon (d’où l’on surplombe le jardin des plantes avec Notre-Dame au loin).

« Malheureusement, je constate que certains jeunes bibliothécaires, marqué par une forte culture web, ont tendance, à se concentrer sur les services aux usagers, plutôt que sur les fonctionnalités des SIGB. »

Didier Pied, directeur commercial, Decalog, in « Archimag », 210, décembre 07 / janvier 08


« Continuer à cataloguer au niveau local n’est pas seulement inutile mais aussi nuisible. Cette pratique accapare inutilement le temps d’un personnel qualifié tout en créant des particularités locales qui compliquent le travail en réseau et la cohérence des catalogues collectifs. » Quelles raisons freinent ou bloquent cette démarche ? « Principalement, la résistance du personnel, dont une partie persiste encore à croire que cette attribution est emblématique de son métier. Une résistance que tous les responsables n’ont pas le courage d’affronter. Pourtant, les tâches de sélection et de médiation de l’information me semblent infiniment plus valorisante qu’un catalogage qui s’apparente plus à la saisie mécanographique qu’à une activité intellectuelle. Il est grand temps de prendre la complexité de l’information à bras le corps et d’élargir les plages horaires d’ouverture au public afin de retrouver l’essence du métier, la médiation de la connaissance. »

Thierry Giappiconi, in « Archimag », 221, février 2009 (c’est moi qui souligne)
« Older posts Newer posts »