Bibliothéconomie & Cie. - Dir. publ. et réd. en chef Cécile Arènes. - Paris : [s. n.], 2006 - ... .

Auteur/autrice : Cécile Arènes (Page 9 of 42)

En BUtinant #12/3

Où l’on fait bref, parce que le 31 de ce mois est un samedi et que les activités du week-end piaffent d’impatience !
Si vous n’en lisez qu’un…
Gagner du temps
– voir la page concernant le partage de bibliographies sur Bibliopedia, voir aussi le billet d’AkaReup à ce sujet
– toujours chez AkaReup, un billet où il explique comment il organise sa veille
Travailler à plusieurs
– bientôt avec des ingénieurs, chez Nicolas Morin
Métier
– un compte-rendu de la conférence « Faut-il encore des bibliothécaires ? » sur Quand les livres auront des dents.
– voir aussi les deux derniers billets d’Aurélie qui s’interroge sur certains aspects du métier (métier de femmes et de monomaniaques !)
Mutations du savoir
– j’ai y pioché notamment cette citation car on pourrait facilement remplacer « les profs » par « les bibliothécaires ». Beaucoup de questions, donc, induites par ce propos.
Wikipedia et Britannica, chez Rémi Mathis

Tarte à la crème
– non je ne mettrai pas de lien vers les billets concernant le prof qui a « pourri » le web pour piéger ses élèves, vous avez forcément déjà lu quelque chose !
Varia

– deux langues à l’oral au concours externe de conservateur, twittait récemment un collègue, j’abandonne. Pour avoir eu un peu la même réaction et avoir rencontré plus de candidats paniqués que de personnes trilingues, je m’interroge vraiment sur le vide incommensurable qui reste de mes sept années de langue vivante un (LV1 de son petit nom)…
– pour rire un peu, ce billet dans lequel doodle rencontre Kafka ! Merci @Nico_AsLi qui a une mémoire bien meilleure que la mienne
– ils nous sont invisibles, ou nous ne voulons pas les voir ; ils auraient pourtant besoin de nous.

Des lycéens à la BU

Il est plutôt rare que je publie sur mon travail mais ayant eu à faire une visite de ma BU pour des lycéens, j’avais lancé une bouteille à la mer sur twitter et j’ai recueilli beaucoup de suggestions. Je me devais donc de faire une synthèse, elle est – je m’en excuse – rédigée à la va-vite. D’emblée merci @Aphalw, @ecourbin, @RicPeirs, @dispatch_box, @JCMorgane, @Amyviolet, @akaReup, @La_Bzeille, @jaimesbonde007 pour leurs  très bonnes idées !
A noter qu’après avoir élaboré la première trame, j’ai appelé la documentaliste qui m’a aidée à élaguer ce que j’avais prévu : beaucoup d’éléments étaient trop spécialisés et éloignés de ce que les lycéens connaissent.
Préambule
– Introduction sur les disciplines enseignées dans le centre universitaire.
– Présentation très brève de ce qu’est une BU, en pointant les différences par rapport au CDI (diversité des supports, des langues, etc.).
– Insister sur le fait qu’à l’université on est très autonome et qu’aucun bibliothécaire/enseignant ne viendra vous dire que votre exposé est dans dix jours et qu’il faudrait s’y mettre…
– Brièvement, type de travaux demandés : exposés, dissertations, bibliographies, fiches de lecture, etc.
Visite de la bibliothèque
– Presse française et étrangère (montrer les journaux étrangers qui sont rarement dans les CDI)
– Universalis papier en passant, pour dire qu’on a la version électronique. Petit laïus sur le fait de citer ses sources. A propos de sources, n’oubliez pas celles de Wikipedia 🙂
– Livres en plusieurs langues : exemple d’un roman américain en langue originale et traduction
– DVD en VO, pour l’apprentissage des langues
– Fonds de géo pour les cartes, ils n’imaginaient pas en trouver à la BU
– Fonds emploi/vie étudiante
– Après le tour des locaux : Madame, combien il y a des livres ici ?
Est-ce qu’on peut s’inscrire dans plusieurs bibliothèques ? Oui, c’est même conseillé => présenter les autres bibliothèques accessibles pour eux à Paris.
Le back office
– Voir comment on couvre un livre
– Question : et la machine, là ? C’est la presse pour les livres recollés, on a montré un livre abîmé…
La doc élec
La documentation papier que vous voyez n’est que la partie émergée de l’iceberg, quelques exemples :
– Universalis en ligne
– Que sais-je en ligne
– Et la star, Europresse ! Sur quoi on fait une recherche ? DSK, madame, mais ça va pas marcher ! Et ça marche 🙂
Le catalogue
– Citer des sujets d’exposés qui tombent en 1re année
– Rappeler que vu le nombre énooorme de livres qu’on a vu dans la bibliothèque (ils étaient impressionnés), on peut vite se noyer en cherchant en rayon et que les livres peuvent être empruntés
– Faire une recherche sur un des sujets d’exposé, volontairement trop large, pour obtenir beaucoup de réponses. Montrer comment restreindre la recherche (poésie anglaise, puis poésie anglaise 19e siècle). C’est tout ! Et ça leur suffit largement pour un premier bain !
– Dire que le nerf de la guerre à l’université, c’est de venir emprunter les livres dès que l’enseignant a donné les références, même si l’exposé n’a pas lieu tout de suite. Regards amusés, donc j’ai ajouté que je récupérais trop d’étudiants au désespoir la veille de leur devoir, quand tous les livres sont empruntés. C’est devenu beaucoup plus parlant…
D’autres choses à savoir
– Le fonctionnement du tutorat en 1re et 2e années, en mettant l’accent sur le fait que les tuteurs sont étudiants en master, ce qui en fait des interlocuteurs qui connaissent les problèmes qu’ils peuvent recontrer.
– Le prêt long/court d’ordinateurs portables.
Pour la prochaine visite
– Un étudiant « cobaye » pour témoigner de leur vécu à l’université : les tuteurs de bibliothèque avaient malheureusement déjà fini leurs contrats et les étudiants à qui j’ai demandé avaient très peur des choses à faire. C’est dommage parce que ça aurait constitué un vrai retour d’expérience et pu amener un dialogue plus libre qu’avec moi qui représente l’institution.
– Pas plus de 30/35 minutes : au-delà, ils avaient beaucoup de mal à rester concentrés (visite faite en 45 minutes).
A éviter
– Les visites détaillées : fonds et cotes (à votre gauche, la 423.028, à votre droite…). S’ils ne sont pas sûrs de venir dans cette fac, ils ne sont pas intéressés.
– Les exercices : on cherche un livre, on trouve la cote, vous allez en rayon. Des collègues avaient essuyé les plâtres, ça ne fonctionne pas vraiment non plus puisqu’ils n’ont pas besoin du livre dans l’immédiat.
On pourrait ajouter
– Les termes amusants et le jargon qu’on utilise couramment : votre bibliothécaire ne va pas faire les soldes quand il va en magasin (cf. Noelle Balley).
– Un mot très rapide sur les classements thématiques, puisqu’ils concernent presque tous les libres accès.
– Les salles de travail en groupe et l’importance du travail en groupe.
– La vidéo de « Bref,je suis bibliothécaire » pour finir en beauté…

Veille : démêler l’écheveau

Ce billet risque d’être un tantinet cryptique si vous n’utilisez déjà pas les flux RSS, google reader, ifttt et evernote…
Jadis
A la naissance de ce blog en 2006 (*), pour lire des blogs en un seul endroit, j’utilisais exclusivement Netvibes que je n’emploie plus depuis longtemps. J’ai aussi utilisé la page publique qu’on pouvait créer sur ce service mais elle ne m’a rapidement pas satisfaite dans la mesure où on n’y partageait que des blogs, pas des billets spécifiques.
Il était une fois…
la création d’un compte sur Google reader qui est beaucoup plus souple d’utilisation. Sur Google reader, j’ai fait une grande utilisation de feu la liste de partage, que je regrette encore. Elle me permettait de diffuser ma veille sur différents canaux (notamment le Bouillon et ma page facebook liberlibri). Outre le partage des billets issus de son agrégateur, on pouvait aussi, chose ô combien pratique, partager n’importe quelle page web par le biais d’un bookmarklet.
Avant
Google reader ayant brutalement arrêté cette fonctionnalité (drame chez les blogueurs, les tweets ont pleuré une semaine durant !), il a fallu parer au plus pressé pour pouvoir continuer à diffuser ce que je repère quotidiennement, toujours pour le Bouillon et la page facebook liberlibri. Pour remplacer le bouton Partage disparu de Google reader, j’ai donc ajouté un tag « Bouillon » à chacun des billets repérés. J’ai créé un friendfeed pour récupérer le flux RSS « Bouillon ». C’est ce fil qui était récupéré par le Bouillon et qui alimentait facebook.
Après avoir lu le billet de Silvère sur ifttt, j’ai ouvert un compte sur cet outil très pratique : les billets que je marque en favoris dans Google reader basculent via ifttt dans un carnet Evernote qui me permet de rédiger ensuite le billet mensuel de veille que je publie à la fin du mois.
Cela dit, tout ça me paraissait bien compliqué par rapport à ce que j’avais connu auparavant. Même si je ne suis pas férue des cartes heuristiques, un schéma s’imposait pour résumer l’embrouillamini qui découlait de ces bricolages successifs  :
Vous noterez que tout ça n’était pas des plus logiques et que la fonctionnalité de partage des pages web était devenue inexistante.
Intermède
Où le formidable bricoleur qu’est akaReup poste un schéma qui donne de nombreuses idées 🙂

 

Ensuite…
Votre serviteur a beaucoup griffonné, beaucoup raturé et beaucoup ronchonné !
Après !
Les modifications reposent principalement sur deux choses, l’abandon de friendfeed qui n’apportait rien (il y avait eu une raison à sa création, mais laquelle…) et l’utilisation de diigo.
Je pense que le schéma parle de lui-même. Trois précisions cependant :
– idéalement je souhaitais que tous mes partages transitent par diigo et qu’un tag spécifique les reroutent éventuellement vers un carnet privé sur Evernote. C’était sans compter la contrainte suivante : les envois via diigo n’intégraient pas le texte intégral, or c’est le principal atout d’Evernote que de me permettre de voir le texte intégral des billets, tweets et autres ressources que je récupère pour le billet mensuel.
– les tweets que j’ajoute en favoris ne passent pas non plus par diigo parce que ce sont souvent des pense-bêtes.
– enfin, ce que je repère sur facebook ou sur le web passe par diigo et peut être envoyé sur Evernote si j’ajoute un tag spécifique (c’est ifttt qui travaille).
Et maintenant ?
 
J’avais une contrainte spécifique pour la mise en place de ce système, mettre en place à la fois un partage brut de ressources que je fais passer en plusieurs lieux et stocker ce qui constituera le terreau de mes publications mensuelles.
Quand tout fonctionne, on ne se rend même plus compte des  itinéraires successifs empruntés par les ressources sélectionnée mais je dois reconnaître que la mise en place de ce nouveau système n’a pas été sans m’arracher un certain nombre de jurons que vous me permettrez de taire.

Ayant passé un certain temps sur ces modifications, je croise désormais les doigts pour qu’aucun des services web que j’utilise ne procède à des changements dans leurs fonctionnalités…

(*) J’ai encore oublié son anniversaire mais le blog que vous lisez actuellement (d’ailleurs, vous êtes encore là ? pas entortillés dans un flux rss au moins ?) a eu 6 ans tout récemment !

Les profs ne sont pas armés intellectuellement pour suivre notre vie technicisée, ils n’ont actuellement aucune critique là-dessus. Il faut donc repenser en totalité l’Université. Il faut surtout comprendre que le numérique est en train de faire exploser ce qui est à la base de l’Université du XIXe siècle. Il faut repenser tout cela. En totalité. En fait, l’informatique est absolument partout, et on n’enseigne pas ça à l’école. On ne l’a pas même enseigné aux profs. Alors ils ne sont pas intellectuellement armés pour faire face à une génération bardée de smart phones, de caméras, de transformateurs. Il n’y a aucune réflexion sur ces changements, ni en France ni en Europe.

Bernard Stiegler, “Le marketing détruit tous les outils du savoir”, sur Bastamag.

Au salon du livre…

Tandis que les amandiers s’habillent de fleurs dans mon sud-ouest natal avait lieu le rendez-vous printanier du Paris de l’écrit. Je dis volontairement « Paris de l’écrit » parce que le Salon du livre pourrait maintenant s’appeler Salon du texte, tant le papier est devenu un support parmi les autres en si peu d’années…
Avant d’aller au Salon, j’avais griffonné une courte liste de stands, ceux de ces éditeurs trop souvent absents des tables des librairies, aux si beaux catalogues pourtant : Joca Seria, Le castor astral (dont j’ai découvert qu’il avait publié les œuvres de Tranströmer depuis des années), La fosse aux ours, Fata Morgana, Le bruit du temps…

Au stand du Bruit du temps, une toute jeune fille essayait de vendre au monsieur derrière ses piles de livres une sorte d’agenda (si j’ai bien compris), qui lui permettrait d’être au courant de pleins de choses. Il l’écoutait gentiment. Elle lui a demandé ses coordonnées, le monsieur a dit son nom : « Jaccottet ». « Comment ?! » fit-la jeune fille. Je suis partie pendant qu’il épelait avec beaucoup de patience.

Au stand de la Fata Morgana, les œuvres magnifiques de Jaccottet père, que j’aurais bien rapportées à la demoiselle du paragraphe précédent… Quelques allées plus loin, au Fleuve noir, absorbées par les piles de polars qui s’étalent, deux nonnes.

Après ces étonnantes déambulations, retour au monde professionnel. Trois conférences sur les bibliothèques cette année, respectivement à 11h30, 11h30 et 12h. Fallait-il se couper en trois ? Heureusement, les collègues ont beaucoup twitté. La salle de la conférence « A-t-on encore besoin des bibliothèques ? » était minuscule et beaucoup sont restés debout pour l’écouter. J’ai donc tenté une incursion du côté « Les bibliothèques dans le nuage ». Au fond de la salle, le son était inaudible si bien que je suis partie à la présentation du Mémento de la médiation numérique au Cercle (de la librairie).

Contrairement à ce que mon impression d’il y a deux ans, le numérique est enfin au centre des préoccupations des éditeurs. La vision qu’ils en ont, par contre, n’est pas pour rassurer la bibliothécaire que je suis. C’est à un véritable rapt de la propriété intellectuelle que certains voudraient nous contraindre ! Verrouiller, vendre, vérifier, l’on a parfois l’impression que le marché du livre numérique va se résumer à ça.
Et les bibliothèques alors ? Les propos du PDG d’Hachette Livre, Arnaud Nourry, recueillis par Actualitté, en disent long :  
« Ces lieux [les bibliothèques] ont pour vocation d’offrir à des gens qui n’ont pas les moyens financiers, un accès subventionné par la collectivité, au livre. Nous sommes très attachés aux bibliothèques, qui sont des clients très importants pour nos éditeurs, particulièrement en littérature. Alors, il faut vous retourner la question : est-ce que les acheteurs d’iPad ont besoin qu’on les aide à se procurer des livres numériques gratuitement ? Je ne suis pas certain que cela corresponde à la mission des bibliothèques. »
Aux pauvres le papier, aux riches les livres numériques ? J’avoue que les bras m’en tombent… Il me semblait pourtant qu’il était acquis qu' »Internet est devenu l’espace public du XXIe siècle », pour reprendre les mots d’Hillary Clinton (1). Au moment où l’encyclopédie Britannica annonce cesser ses publications sur papier, se demander quelle offre numérique on propose à nos usagers n’est pas une option pour les bibliothèques, mais un devoir, n’en déplaise à certains.

Côté bibliothécaires malheureusement, j’ai l’impression qu’on ne sait toujours pas, à quelques notables exceptions près, où se situer dans ce monde de l’information qui se redessine, entre des usagers qui s’émancipent et des éditeurs qui passent en force. Les jours défaitistes, ceux où les amandiers fanent, je finis par me dire que je serai contrainte de changer de métier d’ici moins d’une décennie, tout en espérant que l’avenir me donnera tort.

Au moment de repartir travailler, je me suis arrêtée quelques instants encore pour écouter l’enregistrement de La grande table. Jean-Paul Enthoven y disait qu’il se sentait plus le contemporain de Benjamin Constant que de Michel Houellebecq. Quelques rires dans le public et il a ajouté que ça ne l’empêchait pas d’admirer beaucoup Houellebecq. L’autre invité, Nicolas Fargues, évoquait le style magnifique d’Echenoz. Echenoz, une phrase, un bijou. Subitement j’ai réalisé que j’avais presque oublié la littérature en venant au Salon du livre… Elle est bien loin de mon métier la littérature, je le sais déjà, mais je suis repartie nostalgique.

En ouvrant la porte de mon bureau, un rempart de livres sur ma table de travail. Plonger dans les factures,  les commandes et toutes ces tâches mécaniques qui rongent le temps de ce que je pensais être le cœur du métier, transmettre (2). Dans les commandes arrivées, au moins cinq livres que je voudrais lire, autant m’attendent chez moi pour les concours malheureusement. Le bibliothécaire, qu’on caricature souvent comme aigri, ne le serait-il pas par conscience aiguë de la fuite du temps (de lecture) ?

Pas d’amandiers à Paris à ma connaissance, mais les cerisiers vont refleurir bientôt. Au jardin des plantes pour les stars d’essences rares, à Cour Saint-Emilion pour d’autres plus anodins, mais qui ne déméritent pas.

—–
Notes :
(1) J’ai choisi volontairement l’exemple d’Hillary Clinton : de moi on pourrait toujours trouver à dire que je ne suis qu’une bibliothécaire rêveuse et un peu gauchiste, d’elle pas vraiment 😉
(2) Mécaniques, pas techniques : ceux qui connaissent le blog savent que je n’ai aucun mépris pour la technique. J’emploie mécaniques pour les tâches qui pourraient être automatisées et ne le sont toujours pas : dire que le catalogage est mort n’a aucun effet performatif sur le quotidien du BAS lambda qui aimerait se consacrer  davantage à la médiation.

Dans l’air du temps, les mutations…

Cambiar para Mejorar
Photo : Comcinco. CC : BY. Flickr.
Comme toute personne en poste depuis trois ans dans une même structure, je me suis cette année penchée attentivement sur les postes proposés au mouvement des « BibAss ». 
Pour un premier mouvement unifié de feu les BAS et de feu les AB, j’étais surprise de ne pas voir davantage de postes proposés. Mon impression est peut-être erronée cependant, je ne les avais pas vraiment comptés les années précédentes.

Vif regret, toujours pas de profils de postes directement sur Poppée, comme c’est le cas actuellement pour les seuls conservateurs. C’est tellement dommage : pour chaque poste, il faut contacter la bibliothèque, tomber évidemment sur un interlocuteur qui n’est pas d’emblée le bon (l’affaire se corsant si la tutelle est éclatée sur plusieurs sites), qui vous renvoie vers la personne à contacter, qui elle-même vous communique les profils en vous demandant de lui apporter une réponse à son envoi. Il y a aussi les établissements qui ne répondent même pas, mais c’est une autre histoire.

Si les profils étaient consultables sur Poppée, il me semble que les aspirants partants gagneraient un temps précieux de même que les directeurs d’établissement, qui ne passeraient pas leurs journées à envoyer des mails inutiles. C’est sans doute un vœu pieux…

Je parle de mails inutiles parce qu’avec ce mouvement unifié, certains postes sont clairement des anciens postes d’AB, d’autres sont des postes de BAS classiques et peu finalement sont riches et multitâches dans ceux que j’ai pu regarder.
Autre surprise, il m’a semblé voir encore beaucoup de postes de pur catalogage ! A croire que ce mort-là est finalement bien portant et que, quoiqu’on entende dans les journées d’études, le traitement des documents est toujours une tâche qui requiert trop énormément de temps… Étonnant aussi de constater comme certains des profils restent très classiques au moment où l’on parle de polyvalence et de priorité absolue des services au public.
Après cette petite prospection, j’ai vraiment apprécié d’avoir un profil de poste varié et intéressant, ce que je savais déjà, mais j’ai pris conscience que ce n’était pas si courant, ce qui me semble bien dommage…

Acquéreurs, gagnez du temps, partagez vos ressources !

Voilà un moment que j’y pensais, un tweet ce matin et Symac l’a fait ! Grand merci à lui !

Je m’explique : en tant qu’acquéreur de BU, nous sommes tous à la recherche de bibliographies et nous passons de longs moments à les débusquer sur les sites des UFR, sur les pages consacrées aux diplômes et aux concours, mais aussi sur les sites de sociétés savantes, d’associations et de libraires. Nous produisons nous-mêmes d’excellentes bibliographies mais sans forcément les signaler à l’ensemble de nos collègues.

C’est vraiment dommage car ce type de recherches est long et fastidieux, aucun site d’université n’ayant caché déposé ses bibliographies au même endroit. Or nous cherchons tous plus ou moins les mêmes ressources, au moins pour les licences et les concours. Les conseils bibliographiques donnés par les enseignants varient évidemment d’une université à l’autre, mais ce sont des mines pour enrichir ses fonds.

Pour éviter de réinventer l’eau chaude à chaque rentrée, je me disais que ce serait bien d’avoir un lieu où entreposer nos trouvailles : la page « Bibliographies » sur Bibliopedia est désormais ouverte.

Faisons-la vivre !

En BUtinant #12/2

Une livraison un peu maigre, mais la grippe a frappé, contrariant le travail de veille… Je renomme par contre la catégorie pour me débarrasser du très plat « Du côté des BU ».

Si vous n’en lisez qu’un
La fronde des chercheurs et des bibliothécaires contre Elsevier s’amplifie ! Et je découvre au moment de mettre en ligne qu’une bataille vient d’être gagnée (la guerre, pas encore, par contre).
Formation
Pour les collègues chargés de cours, deux supports de formation signalés par Tredok : gérer vos références bibliographiques et rédiger vos travaux.

« Nouveaux » outils

– Livre-arbitre émet un bémol concernant facebook.
– Nicolas Alarcon, lui, s’interroge sur la fréquence des allergies au chat chez les bibliothécaires (atchoum !). A croire qu’une désensibilisation générale s’impose 😉
Métier
– Une étude a récemment listé les compétences requises pour aider la recherche, des pistes pour nous qui travaillons en BU chez Thomas Chaimbault.
– En savoir plus sur les learning centres chez Olivier Le Deuff.
Publics
Faute de places et d’horaires adaptés, les étudiants prennent d’assaut les grosses BM, explique Hortensius.

Côté concours…
– Pierre Marige a publié ses impressions après l’épreuve de bibliothécaire d’état en interne.
– Pour ma part, à la demande générale (ou presque) j’ai créé une page sur ce blog résumant toutes mes billets sur le sujet. J’essaierai d’y ajouter peu à peu des liens qui me paraissent intéressants pour les révisions.
Enfin, pour tout savoir sur les wikis
c’est cette présentation qu’il faut avoir vue (par Sylvain, via Silvère. Joli polyptote !)

Bibliothécaire interne, écrits 2012

J’avais l’intention d’écrire un billet sur le sujet mais les petits jeunes (*) ont été bien plus rapides. Voyez donc chez eux
Qu’ajouter qui n’ait déjà été dit : il faisait très froid, le RER était capricieux, j’ai tenté de me replier dans un endroit tranquille pour ne voir personne avant les épreuves (raté). Arcueil et sa maison des examens sont toujours des endroits tristes à se pendre, devoir y revenir encore n’est pas des plus agréables. J’ai entendu plusieurs candidats de BU dire à la sortie qu’ils étaient contents car ils étaient en pleine « mariannisation » de l’accueil, c’est aussi mon cas. Rien d’autre à dire, c’est un concours de plus de passé, je n’ose plus croire que ça pourrait être le dernier.
(*) Je compte en âge de blog (je ne connais pas les dates d’anniversaire des biblioblogueurs, rassurez-vous) et, en âge de blog, je suis une mémé…

Du côté des BU #12/1

Pour bien commencer l’année, un numéro double puisque je n’avais pas publié en décembre. Certains billets ont donc près de deux mois, une éternité, me direz-vous…
Un petit rappel : ces billets mensuels s’adressent à ceux qui veillent les années bissextiles plutôt qu’aux compulsifs de l’agrégateur 😉 Je m’astreins à leur rédaction car elle m’oblige à archiver les articles qui m’ont paru intéressants.
Si vous n’en lisez qu’un…
– Ce serait sans doute ce coup de gueule de Silvère Mercier à la fin de l’année, coup de gueule que je ne peux que partager. Pour tout dire, je reste interdite de voir le peu de réactions qu’entraînent ces lois et accords successifs qui n’ont de cesse de verrouiller toujours plus la toile.
Pour les concours !
– A ceux qui passent le concours de BAS, ne manquez pas ce billet de Lirographe sur la veille en musique classique, une mine si votre sujet porte sur la musique à l’épreuve de méthodologie de recherche documentaire.
– Un joli billet d’un blog tout neuf sur le « syndrôme de l’éternel candidat« , cette lassitude qui finit par arriver inévitablement après plusieurs tentatives aux concours (pour ceux qui composent le 1er et le 2 février, à lire seulement après les épreuves !).
Métier
Désherbage : un très beau billet sur La grange, qui m’a immédiatement fait penser au désherbage : ce n’est pas une pratique optionnelle, mais un devoir que nous avons de retirer certains documents des collections.
Horaires : Olivier Tacheau et Alain Carré se sont désolés de la fermeture de nombreuses BU à la fin de l’année alors que les examens commencent très tôt en janvier.
Docélec (bis) : le fabuleux EEBO arrive enfin, grâce aux licences nationales !!
Docélec (ter) : c’était le sujet qui faisait bruisser la « bibliotoile » en décembre, on avait trouvé des ouvrages coquins sur Gallica. Cette anecdote m’a fait me poser de nouveau la question de la maîtrise par les bibliothèques des bouquets de documentation électronique et plus largement de l’appropriation de ces grandes masses de contenus par les bibliothécaires en service public (réel ou virtuel).
Bibasse, ça rime avec … A la suite de la fusion de la catégorie B, un nouveau sigle à la sonorité étonnante est en train de voir le jour, explique BAS en action.
Débat : à la suite de l’article de Pascale Kremer dans Le Monde, « La médiathèque mute« , Yann Moix a réagi dans une tribune fort passéiste. Plusieurs collègues lui ont répondu, voir notamment chez Hortensius.
Livres électroniques
– Où l’on constate que les éditeurs, inquiets de la contrefaçon des œuvres, utilisent des moyens qui posent beaucoup de questions : Jean-Marc Manach les résume fort bien, avant lui Richard Stallman les avaient prophétisées. Dans ce contexte, il est plaisant de relire Apologie du livre de Robert Darnton, où il explique que la contrefaçon a toujours existé à grande échelle et de façon très organisée.
« Internet, c’est le Moyen Age » : joli billet qui pointe les similitudes du texte en version papier et électronique.
Droit d’auteur

Se pencher sur la question et avoir une idée de l’infini…

ACTA, SOPA, PIPA
– Beaucoup d’articles ont paru sur le sujet, celui de Korben définit chacun de ces sigles qui n’ont de rigolo que le nom.
– Au vu du nombre de sites hébergés aux Etats-Unis, SOPA nous concerne tous et le monde éducatif n’est pas épargné par ses effets.
Même chose pour HADOPI, comme on a a pu le constater avec les déboires d’un commissariat.
Université
– Assez étonnée par ces mots, rapportés par Anthropopotame : « L’université n’est pas là pour former une élite, il y a les Grandes Ecoles pour cela. » La crise, décidément, fait des ravages partout.
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