Bibliothéconomie & Cie. - Dir. publ. et réd. en chef Cécile Arènes. - Paris : [s. n.], 2006 - ... .

Auteur/autrice : Cécile Arènes (Page 24 of 42)

Les Grands Moulins

Récemment, j’ai eu l’occasion de visiter la très belle bibliothèque des Grands Moulins. On peut certes lui reprocher un côté « poésie du béton », l’architecte ayant voulu conserver les vestiges de l’ancienne usine, mais ces larges baies ouvertes sur la Seine et ces salles de lecture si claires sont vraiment belles.

Avec l’aide de vacataires et de thésards, une trentaine de titulaires fait fonctionner l’établissement, ouvert cinquante heures par semaine. Une quinzaine de personnes se trouve dans les salles de lecture pour assurer le service public.

1.400 places assises et 150.000 volumes en libre-accès, CDU. 100 postes informatiques, 200 à terme, mais pas au-delà puisque de plus en plus d’étudiants viennent avec leur portable. Pas de wifi mais des tables câblées. Pour plus de détails chiffrés, voir Livres hebdo n° 736. Ci-dessous quelques impressions.

La bibliothèque ne dispose pas de zones de bruit mais l’architecte, également acousticien, a particulièrement soigné les détails : le sol absorbe les bruits (même les talons hauts n’ont aucune chance de se faire remarquer), les chaises ne gémissent pas quand on les tire et les photocopieuses ont été isolées dans des box. Pour aller à la bibliothèque, on pénètre dans un hall, où se trouvent les machines à café, c’est un espace de discussion et de conversations téléphoniques. L’usager entre ensuite dans un second hall, réservé au prêt et aux inscriptions, plus calme. Enfin, pour accéder aux salles de lecture, il doit emprunter ascenseurs ou escaliers, ce qui constitue encore un sas avant l’arrivée dans les salles de lecture. Une personne se trouve dans chaque salle pour les renseignements bibliographiques et du personnel « mobile » circule en permanence dans les locaux.

Un espace audiovisuel a été aménagé pour la consultation de DVD et des salles de travail en groupe sont disponibles. J’y ai vu des matheux attraper un fou-rire en considérant une équation !

La signalétique est très visible : des panonceaux avec des codes couleur sont placés sur chaque rayonnage. Le même code est reporté sur la cote. Les livres consultés doivent être replacés sur des chariots, ceux-ci sont jaunes poussin et ils attirent immanquablement l’œil.

Un établissement à visiter 🙂

Concours

Arcueil, tours sales et grues hérissées dans le ciel pommelé. Ses trains de banlieue qui rythment le moment de l’écriture comme autant d’avertissements du temps qui passe. Les « appareils mobiles de télécommunication » coupés, le monde si loin. Heures d’absence pour mettre en forme des banalités qui présideront peut-être à une vie entière. Heures vaines sans doute.

Note de synthèse : le sport pour les lettres, la fraude scientifique pour les sciences, le vote pour le droit.
Composition : la presse écrite a-t-elle encore un avenir ?
(Bibliothécaire externe)

« Vers l’infini et au-delà »

Pour survivre, les bibliothèques doivent intégrer les immenses bouleversements apportés par Internet et l’univers numérique. Elles doivent repenser leur place dans un monde qui est passé de la rareté à l’abondance des sources d’information et s’imposer comme des partenaires incontournables, devenir des lieux inspirants où la principale richesse n’est pas le média mais la communauté qui utilise la bibliothèque.

Eppo van Nispen tot Sevenaer, « Livres Hebdo », n° 760.

Le silence des pages tournées

Suite à mes billets sur la question du silence en bibliothèque, et notamment sur les zones de bruit mises en place à la BU Robert de Sorbon à Reims, j’ai échangé par mail avec Aurélie Delamarre, responsable de cette bibliothèque. Elle m’a très gentiment communiqué de nombreuses informations, ce dont je la remercie infiniment. Voici ses explications sur le projet et sur le fonctionnement de la bibliothèque, j’ai ajouté des titres de paragraphes et mes commentaires sont en italique :

  • La conception des locaux
  • La bibliothèque est construite sur deux niveaux, le niveau supérieur étant conçu comme une mezzanine au-dessus du niveau inférieur. Comme les deux niveaux sont décloisonnés, les salles de lecture ne forment qu’un seul grand espace de travail. Par contre, le hall d’entrée où se fait le prêt-retour est isolé des salles de lecture par des portes. A chaque niveau, on trouve un bureau de renseignement et de communication des documents au milieu de la salle, et les tables de lecture sont sur les côtés. Entre les deux se trouvent les rayonnages, ce qui fait que nous ne voyons pas ce qui se passe sur les côtés, et que nous ne sommes pas non plus très visibles pour les étudiants.
    L’insonorisation de ce bâtiment a été particulièrement soignée : les plafonds « absorbent » les bruits, et le lino permet des déplacements discrets. Par contre les escaliers en béton qui permettent d’accéder au niveau inférieur n’ont pas cette vertu, et au milieu du niveau inférieur se trouve un espace informatique avec 90 clients légers, qui favorise les discussions et les regroupements. De plus, lorsque tous les ordinateurs sont occupés, les claviers en eux-mêmes sont bruyants, et cet espace est justement situé à l’endroit de la bibliothèque où le plafond est le plus haut, et donc absorbe le moins de bruit.
    Par contre, nous avons la chance d’avoir aux deux niveaux quelques petites salles fermées, notamment les salles de photocopies, ainsi que des salles de travail en groupe, accessibles sur réservation (7 en tout, nous venons d’en créer une nouvelle…). Il y a également une salle d’actualité où l’on trouve la presse, qui est vitrée et fermée.
    Autant que possible, le problème des bruits parasites a été pris en compte dès le départ et ils ont été soit absorbés (lino, plafond bas), soit isolés (photocopieurs dans des locaux fermés).

  • L’existant
  • La BU a une capacité de 1000 places, et est très fréquentée, surtout d’octobre à décembre. Vu le nombre de lecteurs et la configuration des lieux, nous avons forcément des problèmes de bruit.
    La BU est l’un des seuls endroits accueillants et largement ouverts du campus, les étudiants l’apprécient et s’y donnent rendez-vous, c’est donc aussi un lieu de détente et de pause entre deux cours.
    Cependant, le personnel de la BU est effectivement soucieux de maintenir un niveau de calme satisfaisant dans les locaux, qui puisse permettre à ceux qui le souhaitent de travailler en silence. Nous nous sommes donc demandés comment améliorer la situation et faciliter le dialogue avec les étudiants sur le sujet, en prenant également en compte le fait qu’actuellement, beaucoup d’étudiants ne recherchent pas le silence total pour travailler (beaucoup écoutent de la musique au casque en même temps), et apprécient une ambiance plus détendue : notre rôle n’est pas d’imposer le silence pour le silence, mais plutôt de permettre à tout le monde de travailler dans de bonnes conditions.
    Pour résumer, convivialité, calme et dialogue : trois choses qui ne sont pas nécessairement antinomiques !

  • Le projet
  • Un groupe de travail a été constitué au cours de l’année 2006/2007 pour adapter notre façon d’accueillir le public aux usages réels du bâtiment (qui était ouvert depuis la rentrée 2006). Une partie du travail de ce groupe a porté sur la constitution de ces zones (effectives à la rentrée 2007), ce travail a donc donné lieu à un certain nombre de débats entre nous.

    Pour synthétiser, nous avons donc décidé de créer 3 zones :

    1. les zones de silence, réservées au travail individuel et en silence, comme leur nom l’indique, elles représentent environ les 3/4 de la bibliothèque,
    2. les zones de calme, où nous tolérons les conversations à voix basse et les téléphones sur vibreur (environ 20% de la bibliothèque),
    3. les zones de conversation, où nous ne contrôlons le volume sonore que si nous entendons vraiment les gens crier de loin 🙂 ce sont en fait tous les espaces fermés de la bibliothèque (salles de photocopies, de travail en groupe et salle d’actualité).

  • Le fonctionnement
  • Nous avons communiqué sur ce zonage par le biais d’affiches et de flyers, et de petits panonceaux indiquent systématiquement sur chaque table à l’intérieur de quelle zone on se trouve, et ce qu’on a le droit d’y faire. C’est donc très visible dans les salles.
    Nous renforçons cette communication en effectuant des rondes (je n’aime pas ce terme, mais je n’en trouve pas d’autre plus adéquat) à peu près toutes les heures entre 11h et 17h. Ce sont les personnes qui sont de permanence en salle qui quittent les bureaux de service public pour les faire. Nous contrôlons le niveau sonore dans les espaces de travail, et le but est également d’aller vers les étudiants pour qu’ils nous voient et osent venir nous demander des renseignements.
    Ce n’est pas non plus la tâche préférée du personnel, car ce n’est pas forcément très agréable d’aller faire la morale aux étudiants, mais le but est que l’ensemble du personnel y participe, et que les étudiants soient conscients du fait que nous nous efforçons vraiment de maintenir une ambiance studieuse là où elle est nécessaire.

    Finalement, le calme s’installe grâce aux contacts fréquents du personnel avec les usagers, comme quoi on en revient toujours à la nécessiter d’aller vers eux.

  • Bilan
  • En conclusion, ce n’est pas parce que vous écrivez noir sur blanc et affichez partout un règlement qu’il va être forcément appliqué à la lettre…mais globalement, je trouve que le bilan du dispositif est plutôt positif. Tout d’abord, les gens voient ce qui leur est demandé, et c’est plus facile pour nous par la suite de les rappeler à l’ordre s’ils font trop de bruit, et de leur expliquer pour quelle raison nous le faisons. Ensuite, il me semble que c’est un changement important pour nous d’avoir tenu compte du fait que la BU n’est plus simplement un temple du travail en silence, mais que les besoins de étudiants sont beaucoup plus variés. Beaucoup d’étudiants vont désormais s’installer dans des espaces différents en fonction de ce qu’ils veulent faire (réviser tranquillement ou travailler en groupe), et nous ne sommes plus vus systématiquement comme la caricature du bibliothécaire qui passe son temps à dire « chut »…(même si on continue à le faire!).

    Prise en compte des nouveaux usages et échanges fréquents avec les usagers : la recette de la BU de demain ?

  • Perspectives
  • Pour perfectionner le système, je pense que l’on pourrait augmenter la proportion des zones intermédiaires de calme, car je trouve qu’elles correspondent à l’usage de la majorité des étudiants. Seulement, la configuration des lieux fait que nous ne pouvons pas beaucoup bouger le mobilier, et comme aucun espace n’est cloisonné à l’exception des salles de travail en groupe, le bruit fait dans une zone rejaillit sur l’autre… Je pense que si l’on veut vraiment maintenir le silence dans un espace donné, il faut que ce soit une salle fermée, et lors de la construction du bâtiment, nous avons fait le choix d’isoler les groupes, plutôt que les étudiants solitaires et silencieux…et ces salles de travail en groupe correspondent à un vrai besoin, puisqu’elles sont occupées à plus de 80% toute l’année.
    Généralisation des salles de travail en groupe, grands espaces de calme et îlots de silence, l’architecture de la BU de demain ? Et vous comment envisagez-vous les espaces de travail dans vos bibliothèques ? Certains planchent déjà : à Angers, la campagne contre le bruit a été lancée sur le blog de la BU et des formations sont mises en place pour le personnel….
    Campagne Bruit Personnel

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    Personnellement, j’espère qu’elle ne restera pas comme ça !
    Sur le thème du silence, et pas seulement en bibliothèque, on peut lire aussi ce témoignage.

    Illusions perdues

    Parfois, alors qu’on n’a plus grande envie de rédiger des billets, on se trouve confronté à des petites phrases assassines qui font se ruer derechef sur l’ordinateur… Piqué dans le Nouvel observateur, n°2301, du 11 décembre 2008, au début de l’article « Les secrets de la bataille du dimanche » de Caroline Barjon :

    A ceux qui exprimaient alors un doute, Sarkozy répondait que l’ouverture des magasins, notamment en banlieue, aurait le mérite de fournir une occupation aux jeunes désoeuvrés. « Il vaut mieux qu’ils aillent faire des courses en famille que de glander, non ? Vous ne croyez quand même pas qu’ils vont aller en bibliothèque ! »

    Je me sens parfois comme Lucien de Rubempré, le héros balzacien d’Illusions perdues et de Splendeurs et misères des courtisanes : ce pauvre jeune homme, « il lui tombait des écailles des yeux ».

    Dans la série, le gouvernement évoque nos établissements, une piqûre de rappel ici.

    On peut être un adepte de la lenteur, du temps dédié à la lecture continue, ininterrompue, et apprécier par ailleurs les glissades étourdissantes sur le web. On peut twitter, bloguer, recevoir des pokes sur Facebook, zapper d’un billet de son agrégateur à un autre, puis fermer sa porte, et se plonger dans ce gros livre de Richard Powers qui va nous empêcher d’éteindre la lampe de chevet à une heure raisonnable. On peut chérir les couvertures usées des livres trop souvent relus, craquer parfois dans les librairies au delà du raisonnable, et se servir d’une liseuse dans le métro ( où parfois, des passagers vous demandent de leur montrer l’objet de plus près ).

    Virginie Clayssen, teXtes

    Le futur des bibliothèques se prépare par le contenu des concours et des formations, et doit également être inscrit dans les organigrammes : la bibnum, la bibliothèque hybride, en particulier, ne sont pas des danseuses ou de vagues occupations pour quelques allumés du clavier et/ou rêveurs, mais participent très largement au cœur du métier de bibliothécaire en ce siècle (pour mémoire, le 21ème). Ne pas voir cela est se condamner, et condamner les bibliothèques.

    Daniel Bourrion, De tout sur rien

    Le troisième mi-temps

    Juste au cas où : le titre de ce billet est « LE troisième mi-temps », pas « LA troisième mi-temps », je ne joue pas au rugby !

    Si vous ne les avez pas déjà lu, allez donc vous délecter de ce billet-ci et de ce billet-. Et si ça vous chante, revenez ici 🙂

    Je me retrouve complètement dans la politique éditoriale de Manue, qui explique à la perfection la démarche privessionnelle. S’il existe trop de contraintes pour un blog privessionnel, il n’a plus lieu d’être. Bloguer doit rester un plaisir, un enrichissement.

    Le billet d’Affordance m’a interpelée parce qu’il pose une bonne question, celle du temps. Je passe, comme tous les blogueurs, beaucoup d’heures à faire de la veille et à bloguer. Etant sur deux mi-temps dans mon travail de la journée, j’appelle souvent cette activité nocturne le troisième mi-temps : il m’arrive fréquemment de rester la soirée entière devant l’ordinateur à faire de la veille, à ingérer un nombre conséquent d’informations qui me permettront d’alimenter ensuite le blog. Je ne parle même pas des week-ends…

    Pourtant, régulièrement, me revient une question posée par quelqu’un de ma promo d’IUT (avec un air d’incompréhension qui en disait long) : « mais pourquoi tu fais tout ça ? » Pour replacer les choses dans leur contexte, à la sortie de l’IUT, j’avais comme projet de créer un site de ressources pour tout promu qui cherche du travail : hormis le très dynamique Risu et quelques autres, peu de gens ont eu envie d’y participer, ce que je regrette, d’autant que certains peinent encore à trouver un poste. Quand j’ai eu connaissance d’offres d’emploi, dans le même esprit, je les ai envoyées à mes anciens petits camarades, je n’ai jamais reçu de réponse. Il me semble pourtant qu’à plusieurs nous aurions pu nous serrer les coudes pour que chacun puisse avoir sa chance. Pour moi, bloguer, c’est partager mais tout le monde n’a pas le même point de vue.

    Bref, j’en ai parfois un peu assez que mon côté passionné soit pris pour une tocade, quand ce n’est pas pour un bibliocentrisme monomaniaque. Que cette activité ne soit pas reconnue, je m’en contrefiche mais qu’on ne me gratifie pas d’un petit air de mépris, c’est ma seule demande. Sinon, j’arrête, j’achète une télé, je regarde « Grey’s anatomy » comme tout le monde et je rattrape les heures de sommeil perdues.

    J’ai créé ce blog pour de mauvaises raisons (*) et j’ai continué parce je n’ai rapidement plus pu m’en passer. Bloguer est une activité chronophage mais cela apporte énormément de satisfactions : sans le blog, je ne ferais pas partie du groupe Bibliothèques hybrides, je ne serais pas allée à Reims l’année dernière et je ne connaitrais pas tous ces collèges fantastiques que j’ai rencontrés depuis. Et sans la veille, je ne serais pas arrivée si bien placée au concours. Pour moi, le blog et la veille vont de pair : il arrive un moment où l’envie de communiquer ses trouvailles et d’échanger devient indispensable. Grâce au blog, enfin, je sais que je ne suis pas un cas isolé et que certains écoutent des podcasts bibliothéconomiques en faisant le ménage (nooooon, je ne donnerai pas de nom).

    Pourtant, je bats la flemme en ce moment. Vous ne vous en êtes sans doute pas trop rendu compte mais le blog est en mode « économie d’énergie » depuis trois mois : recyclage du mémoire de DUT rehaussé de quelques billets plus actuels écrits notamment au début de l’été, et c’est tout. J’ai eu besoin de procrastiner quelques temps. Les visites s’en sont vraiment ressenties mais tant pis, c’est trop lourd parfois, comme activité… Deux citations pour illustrer mon état d’esprit :

    « Rien n’interdit d’imaginer ou de souhaiter un renforcement du suspens, un ralentissement du rythme médiatique, des levers de rideaux plus espacés, des nouvelles tous les deux jours. » Poétique du secret, Arnaud Tripet, Champion, 2007.

    « Les hommes vont admirer les hautes montagnes, les grandes vagues de la mer, le courant des larges fleuves, l’immensité des océans, le cours des étoiles, et ils se négligent eux-mêmes. » Pétrarque, Epistulae familiares, IV, 1.

    Cependant, j’arrive ces jours-ci à la fin de mes vacances de blog, il va falloir que je m’y remette ! Teasing (**) : peut-être un billet « Friendfeed / Storytlr, balle au centre » d’ici la fin du mois 🙂

    (*) Pour ajouter sur mon CV quand je cherchais à faire des stages en bibliothèque avant l’année d’IUT. Vous n’auriez pas cru ça de moi, hé bien si ! Toutefois, blog ou pas blog, impossible pour cette année-là d’être stagiaire nulle part : je n’avais pas la police d’assurance qui convenait. La fac ne voulait pas me signer une convention de stage (sésame pour ladite assurance) parce qu ça n’entrait pas dans ma formation et l’ANPE ne le pouvait pas parce que j’étais étudiante. J’ai donc fini bénévole et l’expérience a été passionnante.

    (**) Teasing, mon oeil, c’est juste pour m’obliger à le rédiger, maintenant que je vous êtes tous témoins 😉

    Les samedis se suivent mais ne ressemblent pas

    Où liberlibri vous dévoile tous ces week-ends, façon « Ma vie est tout à fait fascinante » !

    • Episode 1 : samedi dernier, comment rater sa déconnexion

    Ne pas me trouver derrière mon écran est une chose qui se produit de plus en plus rarement, à tel point que j’ai reçu samedi soir le message suivant : « tu n’as pas twitté de l’après-midi, est-ce que ça va ? ». Etant précisément en overdose de net, j’avais accepté avec plaisir l’invitation à manger de mes cousins. A priori, cela tient de l’ordre des sorties revigorantes où la bibliothéconomie n’est pas censée vous rattraper, sachant que lesdits cousins sont statisticiens. Me voilà donc partie de l’autre côté de Paris pour les retrouver. Nous allons dans une brasserie bien sympathique, la conversation est agréable, nous parlons du travail à dose homéopathique… jusqu’à ce que cousinet me dise qu’il cherche à faire en ce moment un thésaurus et qu’il aurait besoin de logiciels pour ce faire ! Et me revoilà dans des considérations d’indexation, de structuration des données, etc. Heureusement, le café gourmand, un pur délice à cet endroit, nous ramène à des considérations gastronomiques.

    Au moment de l’addition, le thésaurus est oublié et mon cousin me fait savoir qu’il veut absolument passer à la FNAC, que je peux me joindre à eux parce que ça peut aussi m’intéresser. Je sens venir le pire mais je tente de me rassurer en me disant que les produits dans ces magasins sont pléthoriques, que ce n’est pas ce que je crains. Seulement le cousin ajoute qu’il veut s’y rendre parce que la FNAC a eu l’exclusivité et là, alors que je m’attends au pire, il me porte l’estocade : il veut aller voir les readers !!!

    Prenez l’air pendant vos week-ends, changez de monde avec des gens différents, vous dit-on dans ces magazines féminins que je ne lis que chez le médecin. Hé bien, non, tout vous ramène à la bibliothéconomie ! Je suis maudite ! Déjà qu’on a construit la BnF entre mon domicile et un beau jardin où je me rends quotidiennement, il faut en plus que les readers s’y mettent. J’envisage donc les solutions les plus radicales : la reconversion, le désenvoûtement, la prière à Sainte Rita (spécialisée dans les cas désespérés)… et je suis ouverte à toutes les suggestions pour remédier à cette situation !

    A la FNAC, nous regardons donc les readers et j’avoue que je suis enthousiasmée. Un petit tour aux rayon des netbooks arrache à ma cousine ce cri : « mais qu’ils sont mignons, ces pitchou-PC ! ».

    Quand nous revenons chez eux, je trépigne d’impatience, sachant que mon cousin se trouve être geek et que je sais déjà que je vais m’émerveiller de ses dernières trouvailles. Imaginez un endroit où les ordis sont en réseau, imaginez un salon où l’écran plat est aussi l’écran de l’un des PC, où vous pouvez surfer vautré sur le canapé, avec un clavier sans fil sur les genoux et une souris tout terrain sur un coussin… Bonheur ! Et hier, la Wiimote faisait souris !

    Nous avons quand même fini la journée en allant voir « Le crime est notre affaire » que je ne peux que vous recommander pour beaucoup de raisons, et notamment parce qu’on y voit André Dussolier mettre son ordinateur à la poubelle !

    Trève de plaisanterie, deux questions à vous soumettre :

    • vous avez des conseils en matière de logiciels pour éditer un thésaurus ?

    • pour le même énergumène, je suis également à la recherche d’un bookmark qui permette de tagguer ses liens mais aussi les pdf et les nombreux documents que l’on peut avoir sur son disque dur. Des suggestions ?

    • Episode 2 : ce samedi, une journée de veille

    Après la tentative de déconnexion ratée de la semaine dernière, je décide de ne plus lutter contre le flux bibliosphérique dans lequel je suis entraînée.

    Ce samedi, je tombe du lit à dix heures, ce qui, pour un week-end, relève de l’exploit absolu, même la chatte n’en revient pas. Je poursuis une discussion fort intéressante sur twitter pour savoir si ce service est un média public ou privé (privessionnel peut-être ?) et si le fait d’avoir vérouillé son compte suffit à en faire un outil personnel. Pour envoyer des twits à quelques personnes, j’utilise Group tweet pour échanger avec des proches : il faut d’abord créer un nouveau compte, qui sera celui du groupe de personnes (chaque personne avec qui on veut partager doit le suivre et être suivie par lui), puis indiquer les identifiants du compte à Group tweet. Ensuite, pour poster à ces personnes, il suffit d’envoyer un direct message au twitter du groupe : Group tweet se charge de le republier sur le twitter dudit groupe pour que chaque membre y ait accès. Si le twitter du groupe est privé, seuls les membres du groupe auront accès aux mises à jour. C’est plus simple à utiliser qu’à expliquer ! Toutefois, le service ne me satisfait pas totalement et je cherche un moyen de créer des listes de contacts, un peu comme dans Facebook, pour pouvoir cibler mes envois de twits, sans que mes contacts aient quoi que ce soit à faire.

    Je cherche aussi un moyen de trier les twits pour les périodes où je manque de temps, c’est-à-dire les débarrasser des échanges pour ne garder que les liens publiés. En utilisant Twitter search et en effectuant une requête « contact + http », ça fonctionne mais, malheureusement, je ne peux pas chercher dans les twits verrouillés. Alors, à quand un service amélioré sur Twitter ?

    La chatte, décidément déprimée par le temps maussade, ayant décidée d’investir mes genoux, j’entame une matinée de veille très assidue. Après avoir lu un certain nombre d’articles, je repère le service Storytlr qui me paraît fort intéressant et je me dis qu’il faudra que je le teste.

    En attendant, je réalise que j’ai laissé mon univers Netvibes à l’abandon depuis des mois. Quelques imports/exports entre Google reader, que j’utilise maintentant, et Netvibes et le tour est joué, l’interface publique est à jour. J’en profite pour jeter un coup d’oeil aux widgets sur mon blog et je modifie ceux qui concernent ma veille : Delicious et Google reader pour les rendre plus lisible. Je constate qu’il n’existe toujours pas de widget Netvibes, ce que je regrette.

    Après ces patouillages, je vais un peu sur Facebook pour avoir des nouvelles des amis qui vivent aux antipodes. Je laisse quelques commentaires avant de réaliser que l’heure du déjeuner est dépassée depuis longtemps et que je devrai y penser.

    Je reviens devant l’ordinateur avec un café. La chatte s’installant de nouveau, je décide de faire du ménage dans mon Reader. Je supprime les flux morts et j’en élimine aussi quelques-uns que je ne lis pas. Par conséquent, je me désole aussitôt que mon univers Netvibes ne soit déjà plus à jour ! Tant pis, la synchronisation sera pour un autre jour. J’entame la lecture dudit agrégateur, je prends le temps de lire des articles sur L’Amateur d’idées, nouveau site vraiment intéressant puis je me délecte de mon dossier Blogs littéraires !

    Après le thé, enfin pendant, je commence à saisir un cours d’IUT dont je vais vraisemblablement avoir besoin et j’admire ma concentration, je n’ai pas été tentée de regarder Twitter une seule fois pendant que je travaillais ! La théière vidée, je commence à être fatiguée.

    Pour me changer les idées, je vais lire le dossier Blogs hispanophones de mon agrégateur. Et je m’aperçois, ô merveille, que j’ai réussi à vider mon agrégateur !!!

    Maintenant, alors que j’écris ce billet, il est presque 21 heures et je me dis que je vais éteindre cet ordinateur sur lequel j’ai passé presque la journée… Demain est une journée sans ordinateur : je cuisine pour des convives et nous allons ensuite voir une expo. Bon, allez, j’avoue tout : j’ai deux BAS à table et on va à la BnF ! On ne se refait pas…..

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